@Esturgeon Je ne suis pas d'accord. Selon moi, le traitement médiatique dont tu parles est marginal. Si tu lis les articles de l'Equipe, les blogs de spécialistes de tennis sur Eurosport ou que tu écoutes les commentaires, notamment sur le service public pendant Roland-Garros, tu tomberas rarement sur ce que tu dénonces, même si ça existe évidemment.
D'autre part, quand bien même le prisme d'analyse serait différent d'un circuit à l'autre, la différence de niveau sur les vingt dernières années est objective et, pour le dire clairement, abyssale. Le tennis masculin a bénéficié de la présence sans discontinuer au très haut niveau de Federer, Nadal et Djokovic qui ont offert, à vue de nez, une bonne trentaine de matchs qu'on peut considérer comme légendaires. A l'inverse, le tennis féminin a beaucoup souffert de son homogénéité, ce qui a détérioré la qualité des matchs.
La régularité des meilleurs joueurs est une condition nécessaire à la qualité, puisqu'elle permet aux joueurs de s'habituer au haut niveau et de progresser mentalement au point que la pression ne vient plus atténuer la qualité du jeu. Par exemple, la finale Thiem-Zverev de l'US Open 2020 est la finale masculine la plus médiocre des vingt dernières années, parce qu'elle opposait deux joueurs peu expérimentés à ce niveau (ce qui n'était pas le cas lors des innombrables finales entre Federer, Nadal et Djokovic) et rongés par le stress. Ce type de finale, on l'a trop souvent vue chez les femmes ces dernières années (je pense aux finales expéditives gagnées par Serena Williams contre des adversaires dépassées par l'enjeu, j'ai le souvenir aussi de Sabine Lisicki fondant en larmes et perdant tous ses moyens face à Marion Bartoli à Wimbledon en 2013).
On ne peut pas tout résumer au sexisme et la différence de qualité du spectacle sur les dernières années est beaucoup trop importante pour s'expliquer uniquement par ça.
@Matilda Verdebois Complétement d'accord, le niveau du tennis féminin est en train de remonter et on sort (enfin) du modèle de la joueuse qui se contente de frapper fort.