Thème : Sur le banc
Lundi. Sur le banc, il n?y avait que moi, la tête plongée dans un livre. Il pleuvait. Mais les dernières feuilles combattantes de l?automne me protégeaient. Ca et là, quelques gouttes tombaient mais ne me dérangeaient pas. J?avais encore passé la journée seule sur ce banc au bois écorché.
Mardi. Sur le banc, il n?y avait que moi. Une fraîcheur automnale était bien présente mais le soleil me réchauffait petit à petit. Il passa devant moi dans un infime labs de temps. Une sorte de promeneur solitaire à mon instar. Les plis de son manteau se transformaient en vagues d?ébène dans le vent.
Mercredi. Sur le banc, il n?y avait toujours que moi. Le temps était humide. Au c?ur de mon livre, je ne le vis pas arriver, je ne le vis pas s?installer sur le banc d?en face et je ne le vis pas sortir le même livre que moi. Ce ne fut que lorsque le vent me projeta des poussières dans les yeux que je relevai la tête. Je découvris mon mystérieux promeneur, sombre de son béret à ses chaussures. Mon c?ur se mit à battre plus fort.
Jeudi. Sur le banc, il n?y avait éternellement que moi. Le soleil faisait roussir le désert de feuilles qui se répandait devant mes yeux rougis. Un craquement me fit me réveiller de mon demi-sommeil, un craquement inhabituel que je n?avais jamais entendu auparavant. En regardant à ma gauche, je vis qu?il était installé sur le même banc que moi. Il était arrivé avec la finesse et l?élégance d?un chat. Il ressortit le même livre qu?hier, le même livre qui reposait en même temps sur mes mains tremblantes. Il ne faisait pas froid. Mon mystérieux promeneur regarda mon livre et remonta peu à peu vers mon visage. Il me sourit. Chacune de mes joues blanches furent parsemées d?auréoles rosâtres.
Vendredi. Sur le banc, à l?habitude, il n?y avait que moi. La couleur du ciel était sombre ce jour-là. Comme une prédiction à son arrivée, mon mystérieux promeneur reprit la même place qu?hier. Nous nous retrouvâmes chacun à l?extrémité du banc, le même livre en main, la tête baissée. Lui, parce qu?il devait être absorbé dans son histoire, moi, pour cacher ma gêne. Il se mit à parler. En réalité, il se mit à me parler. Je pus le regarder en face et lui rendis son sourire. Ses yeux éclataient comme de l?or noir et ses cheveux fous dansaient au rythme du vent.
Samedi. J?eus une surprise. Sur le banc, mon banc, une énigme s?était postée. Une énigme habillée de noir. C?était lui, mon promeneur à moi. Il était déjà là. Il me fallu plusieurs minutes pour atteindre le banc tellement mes jambes tremblaient et ne tenaient plus droite. Arrivée à sa hauteur, il me regarda. Il m?attendait m?a-t-il dit. Je suis restée coite quelques secondes. J?eus la sensation de passer pour une asociale, sans conversation aucune. Je ne savais que lui répondre. Un merci finit par sortir de ma bouche en forme de ?o?. Il me sourit. Pas le même sourire timide de la dernière fois non, cette fois-ci son sourire était franc. Pourquoi n?irions-nous pas ailleurs ? Ici, il ne fait pas très chaud. Je le suivis. Mes yeux souriaient. Ils s?électrisaient.
Dimanche. Sur le banc, il n?y eut personne cette journée-là. Seules deux feuilles reposaient sur cette planche de bois écorchée. Malgré l?automne, ces deux feuilles avaient gardé leur teinte printanière. On ne voyait qu?elles. Les autres les jalousaient. Leur vert était plus profond que jamais.
Lundi. Sur le banc, il n?y avait que moi, la tête plongée dans un livre. Il pleuvait. Mais les dernières feuilles combattantes de l?automne me protégeaient. Ca et là, quelques gouttes tombaient mais ne me dérangeaient pas. J?avais encore passé la journée seule sur ce banc au bois écorché.
Mardi. Sur le banc, il n?y avait que moi. Une fraîcheur automnale était bien présente mais le soleil me réchauffait petit à petit. Il passa devant moi dans un infime labs de temps. Une sorte de promeneur solitaire à mon instar. Les plis de son manteau se transformaient en vagues d?ébène dans le vent.
Mercredi. Sur le banc, il n?y avait toujours que moi. Le temps était humide. Au c?ur de mon livre, je ne le vis pas arriver, je ne le vis pas s?installer sur le banc d?en face et je ne le vis pas sortir le même livre que moi. Ce ne fut que lorsque le vent me projeta des poussières dans les yeux que je relevai la tête. Je découvris mon mystérieux promeneur, sombre de son béret à ses chaussures. Mon c?ur se mit à battre plus fort.
Jeudi. Sur le banc, il n?y avait éternellement que moi. Le soleil faisait roussir le désert de feuilles qui se répandait devant mes yeux rougis. Un craquement me fit me réveiller de mon demi-sommeil, un craquement inhabituel que je n?avais jamais entendu auparavant. En regardant à ma gauche, je vis qu?il était installé sur le même banc que moi. Il était arrivé avec la finesse et l?élégance d?un chat. Il ressortit le même livre qu?hier, le même livre qui reposait en même temps sur mes mains tremblantes. Il ne faisait pas froid. Mon mystérieux promeneur regarda mon livre et remonta peu à peu vers mon visage. Il me sourit. Chacune de mes joues blanches furent parsemées d?auréoles rosâtres.
Vendredi. Sur le banc, à l?habitude, il n?y avait que moi. La couleur du ciel était sombre ce jour-là. Comme une prédiction à son arrivée, mon mystérieux promeneur reprit la même place qu?hier. Nous nous retrouvâmes chacun à l?extrémité du banc, le même livre en main, la tête baissée. Lui, parce qu?il devait être absorbé dans son histoire, moi, pour cacher ma gêne. Il se mit à parler. En réalité, il se mit à me parler. Je pus le regarder en face et lui rendis son sourire. Ses yeux éclataient comme de l?or noir et ses cheveux fous dansaient au rythme du vent.
Samedi. J?eus une surprise. Sur le banc, mon banc, une énigme s?était postée. Une énigme habillée de noir. C?était lui, mon promeneur à moi. Il était déjà là. Il me fallu plusieurs minutes pour atteindre le banc tellement mes jambes tremblaient et ne tenaient plus droite. Arrivée à sa hauteur, il me regarda. Il m?attendait m?a-t-il dit. Je suis restée coite quelques secondes. J?eus la sensation de passer pour une asociale, sans conversation aucune. Je ne savais que lui répondre. Un merci finit par sortir de ma bouche en forme de ?o?. Il me sourit. Pas le même sourire timide de la dernière fois non, cette fois-ci son sourire était franc. Pourquoi n?irions-nous pas ailleurs ? Ici, il ne fait pas très chaud. Je le suivis. Mes yeux souriaient. Ils s?électrisaient.
Dimanche. Sur le banc, il n?y eut personne cette journée-là. Seules deux feuilles reposaient sur cette planche de bois écorchée. Malgré l?automne, ces deux feuilles avaient gardé leur teinte printanière. On ne voyait qu?elles. Les autres les jalousaient. Leur vert était plus profond que jamais.