Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Comment je suis devenue rédac sexo chez madmoiZelle ?
Pendant ma première année, je suis devenue correspondante locale pour le Dauphiné Libéré, l’équivalent d’une« pigiste officielle ».
Je suis la seule ici à me sentir un peu nulle après avoir lu tout ça ?
Déjà, scolairement ça envoie le paté, filière générale, mention tb, prépa, science po, master journalisme, dans des domaines assez prestigieux, ou du moins qui suscitent l'envie et l'admiration.
Quitter sa province pour vivre à Paris. Avoir des stages ou périodes à l'étranger et puis cette année sabbatique faite d'aventure. Pour terminer avec un taf sympa.
C'est débile je le sais bien mais vous connaissez tous cette manie de se comparer, à côté je me vois avec mon parcours scolaire pro, dont je suis fière tout de même mais clairement moins prestigieux, n'avoir "que" bac+2 et s'être fait recale 2 FOIS à l'entretien de licence pro, faire une année sabbatique peu productive avec une période dépressive difficile, ne pas réussir à trouver de stage à l'étranger, terminer par trouver un job dans une région peu attractive où je peine à faire mes marques, gagner un salaire qui ne correspond pas au niveau de vie auquel j'aspire. J'aime mon travail mais j'ai beaucoup de questionnements, entre mon désir de stabilité et celui de vivre des expériences et de bouger...
Bon j'ai un peu dérivé du sujet initial, surtout que je m'en veux, d'une part d'idéaliser le parcours de quelqu'un que je ne connais pas en occultant tous les possibles difficultés et fragilité, mais aussi de ressentir ce complexe de classe et cette presque honte je dirais (bien que je m'estime assez bien lotie parfois), et puis de me comparer encore, c'est toxique en plus je le sais !
Sciences Po c'est le prix de la fac, on a toutes du bosser à côté pour soutenir notre indépendance. Ce que tout ça m'a appris en tout cas, c'est qu'on est jamais arrivé et que ça n'est jamais trop tardEt puis il y a pleins de choses dont elle ne parle pas, comme, au pif, le fait que ses parents et pu lui payer les écoles qu'elle voulait Je critique pas c'est hyper chouette, mais c'est aussi un grande chance pour un avenir meilleur.
En tout cas oui très beau parcours @QueenCamille et je t'admire vraiment d'avoir su faire des choix utiles. Moi je me suis laissée portée et j'ai pris pour argent comptant les dire les conseillers d'orientation qui m'ont très mal orienté pour ce que j'aurais aimé faire.
Non et puis je voulais rentrer dans un environnement filière de reliure dorure pour a terme devenir restauratrice de livres anciens. Le rêve de ma vie. Sauf que pour aller la dedans, filière extrêmement facile d'accès puisque personne ne voulais y aller, il faut passer par LA PUTAIN DE MISE A NIVEAU EN ARTS APPLIQUÉS autrement appelée Manaa. Cette Manaa tous les étudiants qu'ils veulent étudier dans le domaines des arts (c'est putain de vaste) doivent y passer après un bac général et ça fait sacrément beaucoup de concurrence... Et tu ne peux la tenter que l'année d'obtention de ton bac et l'année qui suit. CROTTE DE BIQUE. Ils ont fini par fermé la filière reliure dorure dans l'école que je visais par faute d'inscription. C'est pourtant pas l'envie qui m'en manquait et je suis certaine de pas être la seule...
Ah désolée HS complet mais encore 10 ans après le sujet de l'orientation me met toujours en rogne. C'est génial pour les gens qui ont su, qui on été bien orienté, mais la vache c'est un parcours du combattant ignoble et pour le peu que tu te fourvoie de filière....
Ahah oui c'est de la grosse merde je confirme, moi je faisais ça uniquement pour avoir de l'expérience et après c'est souvent des retraités, des mères au foyer... Il n'y a pas besoin d'être journaliste pour être CLP et non, ça n'est pas un plan de carrièreNON, un CLP (correspondant) n'est PAS une sorte de pigiste officiel pour un titre de PQR car le CLP est un travailleur indépendant (et non journaliste). Il n'a pas le droit à la carte presse, est payé au lance-pierre pour des sujets de seconde zone (AG, concours de pétanque, etc), est souvent dénigré, ses articles ne sont pas signés, etc. Bref, c'est pas l'éclate.
Merci d'être précise afin d'éviter une sévère désillusion aux personnes postulant au "poste" de correspondant dans la PQR, et qui se voient déjà en haut de l'affiche alors qu'il s'agit en réalité d'une activité complémentaire.
@Caluitre
C'est souvent l'impression que ça me fait aussi. C'est pas contre les gens qui racontent leur parcours, je pense que c'est une réaction humaine normale. J'admire le parcours de @QueenCamille, mais c'est vrai qu'en tant que fille qui a toujours compris trop tard ce qu'il aurait fallu faire pour aller là où elle voudrait être, je suis souvent un peu jalouse de celleux qui ont eu les idées claires dès le début, l'énergie de se lancer dans les stages/expériences qu'il fallait et les capacités d'y arriver (inclus la connaissance du milieu pour savoir comment faire, qu'elle soit innée (parents, amis pouvant guider) ou acquise (recherches d'orientation actives)).
Je pense qu'avoir ces trois choses (1/ l'idée d'orientation assez tôt dans le parcours, 2/ les moyens d'y arriver et 3/ l'énergie de s'y consacrer à fond), c'est rare. Ça ne veut pas dire que ceux qui ne l'ont pas sont nuls, je vois plutôt ça comme un alignement des planètes entre chance et mérite.
Après, je crois aussi que quand on raconte son parcours, on le raconte toujours comme quelque chose qui a du sens et une direction, ce qui laisse penser que tout était planifié. C'est peut-être vrai dans certains cas, mais je pense que c'est hyper rare. Souvent on donne plutôt du sens a posteriori à quelque chose qui n'en avait pas nécessairement.
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Je pense que si tu racontais ton parcours de cette manière, tu pourrais mettre en avant ta ténacité (tu as retenté d'entrer en licence pro malgré un premier échec), ta capacité à te questionner et à te remettre en question (l'année sabbatique), puis ton adaptabilité (poste dans une région que tu ne connaissais pas forcément), et sûrement plein d'autres choses.
Bref, tout ce pavé pour dire que probablement que Queen Camille a bien de la chance d'avoir su ce qu'elle voulait faire et d'avoir les capacités pour y arriver, puis bien du mérite de s'être donné les moyens pour y parvenir. Mais elle sait aussi bien raconter son parcours pour en faire une belle réussite alors que je suis sûre que sur le moment ça n'a pas forcément toujours été facile à vivre et à faire.
Edit : typo