Il y a quelques années, j'avais entendu l'histoire d'une gamine de neuf ans au Brésil, enceinte à la suite d'un viol de son beau-père. Une histoire assez glauque, elle subissait ça depuis trois ans et sa soeur de 14 ans aussi. Bref, elle était enceinte de jumeaux, autant dire qu'à neuf ans, on a pas vraiment besoin d'être médecin pour se douter que c'est pas une grossesse viable. Ca avait notamment fait parler parce que la religion avait été présente dans cette affaire et de souvenir, le Pape les avait fait excommunier pour l'avortement, parce que les "lois de dieu blabla, au-dessus des hommes".
Alors certes, l'avortement, on a tous une idée un peu arrêté sur le sujet, de où commence la vie ou non, si c'est sacré ou non, et on pourra pas faire changer d'avis les personnes de l'autre camp en général. Toutefois, même si on considère que l'avortement est un meurtre, il y a toujours des choix à faire. Dans un accouchement, si un choix doit être fait, c'est la mère qu'on va tenter de sauver en priorité, pas le bébé. Dans cette logique, quand une grossesse est à risque, on sauve la mère.
Et puis bon. Etre forcée de garder un enfant à la suite d'un viol, c'est une agression supplémentaire. Etre forcée de garder un enfant à la suite d'un viol quand on a dix ans, c'est d'une violence inouïe. On parle énormément du médecin qui a actuellement fait son boulot, à savoir sauver la vie d'une victime de viol. Mais justement, comment son agresseur a été sanctionné ? Quand on parle de médecins qui font leur boulot, on oublie de parler du réel problème de fond : les violeurs. On l'aurait pas violé, y aurait pas eu de problème.
L'Indiana passe "juste" pour des arriérés aux yeux du monde entier en condamnant ce médecin.