Moi j'aurais aimé qu'on me dise à quel point les enfants sont un incroyable accélérateur de la nostalgie. En tous cas dans mon cas. Tous les moments heureux avec eux se colorent immédiatement de "dire que ça ne durera pas", "dire que dans 10 ans il ne fera plus de calin comme ça".
A la naissance de mon fils, je ne comprenais pas du tout le discours "ça passe trop vite". Il était là depuis un mois et j'avais l'impression qu'il était là depuis toujours. Et que j'avais plus vécu et appris qu'en plusieurs années. Mais maintenant qu'il a plus de 3 ans, je comprends.
J'ai tellement tellement aimé la période où ils passent de bébé à enfant, avec l'apprentissage de la marche, de la parole, et leurs fiertés immenses et pures quand ils y arrivent... J'ai tellement adoré ça et ça n'a été que quelques mois de ma vie. Ca me donne le tournis.
J'ai souvent l'impression de vivre dans le flashback heureux et vintage qu'on voit dans les films
Et j'aurais aussi aimé qu'on me dise que j'allais bien rire.
J'avais lu tous les discours disant qu'être parent c'était dur (d'ailleurs je voulais pas l'être). Tant et si bien que j'étais fort angoissée quand j'ai réalisé vouloir un enfant malgré ces avertissements. Et les arguments "c'est que du bonheur" me paraissaient trop vagues et peu concrets.
Mais le "tu vas bien rire" (comme le dit Taous Merakchi dans ce
texte), on ne me l'avait pas dit et ça m'aurait rassurée