Pour faire un peu d'histoire, le régime des retraites, au départ, (avant les reformes dont chacune doit être la dernière, promis juré, avec celle là on sauve le régime), c'était 37 ans et demi de cotisations. C'est à dire que sur une carrière (on est après guerre) de 15 à 65 ans, il fallait avoir cotisé les 3/4 du temps, et on avait une retraite correspondant à 3/4 du salaire (2 % par an, donc 75 %). Là, on arrive à 42 ans de cotisations, on irait vers 43 voire 44 ans. Dans quelle vie est-ce que c'est possible ?
On nous dit : "oui, mais les autres pays … etc." Bon, on n'est pas obligés de niveler par le bas, non plus. Et c'est totalement différent d'avoir un âge maximum jusqu'auquel cotiser si on veut partir avec une retraite complète (si on a commencé tard), que de ne pas pouvoir partir avant le même âge alors qu'on a la durée de cotisation requise bien avant.
De même, la distinction entre "durée de cotisation" (où on compte les trimestres "bruts") et "durée d'assurance" (ou une année à mi temps ne compte que pour 6 mois) est pour moi une double peine : on travaille à temps partiel, donc on gagne moins, ce qui est normal, et en plus sur cette somme moindre, on a encore une réfaction sur le calcul de la retraite ? Comme si élever les enfants, les véhiculer ou les garder le mercredi, devoir prendre un temps partiel pour raisons de santé, pour aider ses parents vieillissants, c'était pour le plaisir ( je ne compte pas les mercredis où je les ai menacés de reprendre à temps plein ! )
Sinon, une remarque : axer l'article sur la retraite des femmes, c'est normal, c'est la ligne éditoriale. Mais il faut faire attention à ne pas opposer les différentes catégories, quelles qu'elles soient (hommes / femmes, public / privé, jeunes / vieux .. .etc.,) : cela ne peut que diviser et affaiblir le front commun et l'unité de la contestation.
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