Il me semble que, au delà de la médicalisation de l'accouchement, l'entourage, l'attitude des soignants et l'ambiance dans le lieu de travail et de naissance sont primordiaux.
J'ai accouché sur le dos, avec péridurale et ventouse, et jamais au long de mon accouchement je ne me suis sentie dépossédée de ce moment, jamais je n'ai sentie mon "intégrité physique et morale" remise en cause. Et cela parce que toute l'équipe qui m'a entouré était au top. Écoute, bienveillance, explications de chaque acte, chaque geste, attente d'avoir mon avis, mon consentement avant de faire quoi que ce soit.
La péridurale m'a permis de me reposer après 48h de contractions sans réussir à dormir. Je pouvais la doser quand la douleur était trop forte, et en même temps, j'ai vécu pleinement la poussée, c'était hyper intense. La ventouse, je l'ai sentie comme une aide vraiment bienvenue à un moment où je commençais à m'épuiser.
Ma SF libérale qui suivait ma grossesse mais n'a pas pu faire l'accouchement a un peu tiré la gueule quand je lui ai raconté le déroulé de mon accouchement. Pour elle c'était un accouchement "compliqué" parce que très médicalisé. Pour moi j'ai pas l'impression d'avoir été submergée par le médical et dépossédée de ce moment. Au contraire, j'ai senti que j'étais accompagnée, aidée, encouragée par tout un tas de soignants qui voulaient que ça se passe du mieux possible pour moi.