@monkey_mask
Les charges liées à l'activité se répercutent entre le chiffre d'affaire et le bénéfice.
Si tu tiens une comptabilité exacte tu es aux frais réels: Ce que tu gagnes véritablement c'est CA - charges en tout genre. Ceci donne le bénéfice et c'est ce qui va être déclaré aux impôts pour être imposé dessus.
Si le CA ne dépasse pas un certain seuil défini par la loi, il est possible de faire une comptabilité simplifiée. C'est à dire que ce sont les impôts qui estiment à combien montent les charges de telles ou telles professions.
Pour les professions libérales c'est 34% du CA, pour les agriculteurs c'est 80% du CA par exemple. On appelle ça un abattement forfaitaire car on ne peut pas faire varier ce pourcentage, il est forfaitaire. Je crois que pour les microentreprises c'est aussi 34% (à vérifier)
Lors de la déclaration d'impôt on rentre dans la case dédiée le CA, les impôts font automatiquement l'abattement forfaitaire et imposent sur ce qui reste. Pour une profession libérale c'est donc 66% de son CA qui est son bénéfice aka ce qu'elle a effectivement gagné.
Tant que le CA est sous ce seuil, il faut calculer ce qui est le plus rentable entre les frais réels et l'abattement forfaitaire. Si l'achat de ses logiciels et des autres charges ne dépassent pas 34% du CA, il vaut mieux rester sur la version simplifiée car elle sera imposée sur moins que si elle avait tenu une compta réelle. Au contraire, si les charges augmentent et dépassent les 34%, il vaut mieux aller vers une déclaration réelle.
C'est pareil pour les salariés, les impôts considèrent que vous utilisez 10% des votre salaire pour aller et faire votre travail. Les salariés sont imposés sur revenus-10%des revenus.
Si votre consommation d'essence, de frais de repas, et si vous devez acheter vous-même votre matériel, dépassent 10% de vos revenus, il vaut mieux passer en frais réels. Vous serez imposés sur revenus-charges.
En bref chaque année, gardez tout les tickets de repas, d'achats de matériel, emploi du temps où les jours travaillés sont notés pour justifier des déplacements, etc. En janvier vous compilez tous ces achats et le barème kilométrique. Si cette somme est inférieure à 10% des revenus (ou 34% pour une microentreprise), vous balancez tout à la poubelle car vous allez déclarer en forfaitaire. Si cette somme est supérieure au 10% (ou 34%), vous gardez tout avec des photocopies et les originaux, faîtes un beau tableur et en mai/juin vous déclarerez vos frais réels.