@Absol-626 je comprends qu'on puisse avoir de la méfiance ou des réticences par rapport à des opérations, à l'anesthésie, je trouve ça même sain de se poser des questions et de prendre ça au sérieux.
En revanche, je trouve tes commentaires blessants et jugeants (même si je me doute que tu n'as pas forcément eu ces intentions!
).
Une personne qui a recours a une opération de chirurgie esthétique fait bien ce qu'elle veut de son argent. Pour la mère de famille qui a dépensé 5K, pour tout t'avouer, oui, à première vue, à moi non plus, cela ne me paraît pas indispensable dans sa situation financière.
Maintenant, on n'est pas dans sa tête, peut-être qu'en effet, elle pourrait s'améliorer en gestion financière (je n'en sais rien, sa façon de gérer ses finances ne me regarde pas)
, mais peut-être aussi qu'elle était tellement malheureuse comme elle l'était que pour elle, ça valait le sacrifice (je pense que dans sa situation, elle a du pas mal se priver et galérer pour réunir la somme). Quant aux gens qui gagnent largement de quoi payer (c'est mon cas, 5K n'est pas une grosse somme pour tout le monde), la question ne se pose pas non plus:
riche ou pauvre, nous sommes libres de dépenser notre argent comme nous le voulons.
Je suis très heureuse de lire que tu ne ressens pas le besoin de subir une modification par chirurgie, et je te souhaite que cela soit toujours ainsi
(sincèrement
)
Du coup, de ton point de vue, de ton ressenti par rapport à ton propre corps, je comprends tout à fait que tu ne comprennes pas que quelque chose qui te paraisse à toi "pas indispensable" le soit pour d'autres. Or, c'est le cas: nous somme toutes différentes, nous avons tous des parcours et des vécus, des ressentis différents. C'est tout l'intérêt d'être uniques
Pour te donner un exemple assez simple, parfois, un complexe t'empêche de vivre; genre, vraiment. Un complexe peut nuire énormément à ta santé mentale, ta vie sociale et même ta vie pro (par exemple, tu ne veux jamais attirer l'attention sur toi à cause de X ou Y, du coup, tu ne prends pas la parole en réunion et tu ne te mets jamais en avant lorsqu'il le faudrait, BAM la promotion te passe sous le nez chaque année).
Moi aussi, j'aimerais que l'on soit dans un monde idéal où le
body-shaming n'existerait pas, mais il ne faut pas rêver, c'est encore loin d'être le cas et en attendant, si une solution pour réparer les dégâts existe, elle mérite d'être prise en considération si la personne le souhaite.
Je ne dirais pas que c'est une solution de facilité en plus: je ne connais personne, je dis bien personne, qui n'a tenté de résoudre un complexe autrement, avant de passer à la case chirurgie.
Ce n'est pas facile car il faut l'argent déjà (bon, ça, la difficulté du budget, ça dépend des gens, 5K ça a dû être dur pour la pauvre dame de l'article par contre) , donc travailler pour l'argent et économiser un certain temps (à moins d'être rentière mais c'est rare d'être une si riche héritière lol).
Ensuite, il faut trouver le bon chirurgien, encaisser les rendez-vous, et les gens relous qui te font la morale au lieu de s'occuper de leur propre vie (je ne parle pas de toi hein, c'est général
).
Après, les suites opératoires sont plus ou moins difficiles, plus ou moins douloureuses (pour le nez: on a des hématomes, mais on ne souffre pas si tu veux tout savoir
), et voilà. Il faut être prêt aussi psychologiquement à ce que quelque chose rate. Dans mon cas, j'étais tellement mal mentalement que j'étais prête à prendre tous les risques. C'est horrible d'en arriver là, mais c'est une conséquence assez commune du harcèlement... et ça ne se contrôle pas.
Enfin, dans le cas où une opération est plus ""caprice""" que motivée par un complexe profond ou autre: personnellement, moi non plus je n'irais pas me faire un truc "juste comme ça", et comme si j'allais me faire faire les ongles. Mais ... encore une fois, même dans ce cas "ni indispensable pour la santé physique, ni indispensable pour la santé mentale",
ce que les autres font de leur corps, ne regarde qu'eux, point.
Morale de l'histoire: plus d'encadrement, plus de sensibilisation aux risques, étendre l'interdiction de la publicité aux réseaux sociaux qui ne sont pas contrôlés ou presque, et pour le reste, tant qu'on ne sera pas dans une société plus bienveillante, je ne vois pas comment la discipline pourrait disparaître, en fait.