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Les enfants confiés à l’ASE subissent toujours des violences sexuelles une fois placés
Les enfants confiés à l’ASE subissent toujours des violences sexuelles une fois placés
Commentaires sur Les enfants confiés à l’ASE subissent toujours des violences sexuelles une fois placés
- Initiateur de la discussion Chloe Genovesi Fluitman
- Date de début
Les enfants placés sont parmi les grands oubliés de notre monde. Ils sont sans défense, sans figure protectrice, exposés à des risques de violences inimaginables. L'ASE et la psychiatrie n'ayant pas de moyens et peu de personnel, les enfants sont souvent sans solution adaptée. Tout ce que j'entends dans mes petits liens avec le milieu me fout la haine : des éducateurs qui ne restent même pas un an en poste tant c'est intenable, des gamins menacés quotidiennement de mort par leurs parents "placés à domicile" faute de place, des enfants suicidaires pas assez en situation d'urgence pour une hospit, des violences de la part du personnel que personne ne reprend parce que pas le temps ou je ne sais pas quoi, alors tant pis le gamin va continuer de vivre à un endroit où un adulte l'a un jour attaché à son lit parce qu'il ne voulait pas dormir, après tout, qui en a quelque chose à faire ?
Vraiment ce système est à gerber, dire qu'on est en France en 2023... Et vraiment c'est ça qu'on a à leur offrir ?
Et après on se plaint des "fous" ou on se demande "et nos SDF" ? Beh pour pas que certains de ces gamins en finissent là un jour il faudrait peut-être prévenir la rupture, mais bon. Le long terme on ne sait pas faire.
Vraiment ce système est à gerber, dire qu'on est en France en 2023... Et vraiment c'est ça qu'on a à leur offrir ?
Et après on se plaint des "fous" ou on se demande "et nos SDF" ? Beh pour pas que certains de ces gamins en finissent là un jour il faudrait peut-être prévenir la rupture, mais bon. Le long terme on ne sait pas faire.
Un enfant placé rapporte 5000 à 6000€. Par mois.
Alors oui, le personnel est sous qualifié et en sous nombre. Les locaux sont vétustes. Il arrive que certains enfants n'aient même pas de lit où dormir.
Mais faut pas se leurrer, ce n'est pas un manque de moyens. Certains s'en mette pleins les poches sur le dos de ses enfants.
- La parole d'un enfant vaut déjà pas grand chose. Celle d'un enfant placé ne vaut rien. S'il se plaint c'est un "pauvre enfant qui a des problèmes".
- Celle de ses parents ne vaut rien non plus. Ce sont des parents maltraitants après tout. Même si une minorité de placements a réellement pour motif la maltraitance.
De plus, les parents qui questionnent la prise en charge de leur enfant sont vus comme opposants, leur droit de visite peut être réduit de manière illégale par les structures.
Les structures d’accueil sont contrôlées en moyenne tout les 24 ans. Autrement dit jamais. Il n'est pas rare qu'on fasse dormir des enfant dans la même chambre qu'un autre ayant commis des agressions sexuelles.
Et là on parle même pas de la négligence que subisse ces enfants:
- Pas de suivi scolaire: absences non contrôlée, dans certains foyer il n'y a personne pour contrôler que les enfants se couchent tôt, personne pour les réveiller au matin et les envoyer à l'école, pas d'aide aux devoirs
- Absence de suivi médical: les soins basiques comme les soins dentaires mais aussi aucun suivi psy
- Sur-médication dans le but de rendre l'enfant docile
- Les locaux et chambres insalubres
- La violence et les agressions au sein des foyers, les problèmes de drogue, de délinquance, de prostitution
- Les enfants fugueurs qui ne sont pas recherchés, alors qu'ils courent de graves dangers. Les parents ne sont pas toujours mis aux courent que leur enfant a fugué.
Bref, le placement d'enfant est un bizness qui permet de financer de nombreux emplois dans le social et le médico-psychologique. C'est un système sans garde fous et décentralisé qui permet tous les abus.
Le résultat c'est que les enfants placés subissent autant voire plus de violence après le placement. Alors imaginez ce que ça représente pour l'enfant qui a été placé pour des motifs bancales, tel qu'un "divorce compliqué", un enfant malade, qui ne sera pas soigné après le placement; pour les familles victimes de discriminations (nombreux familles monoparentales - donc très souvent des mamans solos, les familles pauvres, les familles racisées, religieuses), en plus des discriminations sur le mode de vie (le régime alimentaire, le mode de naissance, l'instruction en famille...).
Donc j'irai pas défendre les "gentilles" assistantes sociales qui feraient ce métier par passion ou pour aider les enfants. Statistiquement elles ont toutes des dossiers d'enfant où elle ont pris la décision du placement et où l'enfant a fini par subir des violences physiques, psychologiques et/ou sexuelles au sein du système.
Édit: ortho
Alors oui, le personnel est sous qualifié et en sous nombre. Les locaux sont vétustes. Il arrive que certains enfants n'aient même pas de lit où dormir.
Mais faut pas se leurrer, ce n'est pas un manque de moyens. Certains s'en mette pleins les poches sur le dos de ses enfants.
- La parole d'un enfant vaut déjà pas grand chose. Celle d'un enfant placé ne vaut rien. S'il se plaint c'est un "pauvre enfant qui a des problèmes".
- Celle de ses parents ne vaut rien non plus. Ce sont des parents maltraitants après tout. Même si une minorité de placements a réellement pour motif la maltraitance.
De plus, les parents qui questionnent la prise en charge de leur enfant sont vus comme opposants, leur droit de visite peut être réduit de manière illégale par les structures.
Les structures d’accueil sont contrôlées en moyenne tout les 24 ans. Autrement dit jamais. Il n'est pas rare qu'on fasse dormir des enfant dans la même chambre qu'un autre ayant commis des agressions sexuelles.
Et là on parle même pas de la négligence que subisse ces enfants:
- Pas de suivi scolaire: absences non contrôlée, dans certains foyer il n'y a personne pour contrôler que les enfants se couchent tôt, personne pour les réveiller au matin et les envoyer à l'école, pas d'aide aux devoirs
- Absence de suivi médical: les soins basiques comme les soins dentaires mais aussi aucun suivi psy
- Sur-médication dans le but de rendre l'enfant docile
- Les locaux et chambres insalubres
- La violence et les agressions au sein des foyers, les problèmes de drogue, de délinquance, de prostitution
- Les enfants fugueurs qui ne sont pas recherchés, alors qu'ils courent de graves dangers. Les parents ne sont pas toujours mis aux courent que leur enfant a fugué.
Bref, le placement d'enfant est un bizness qui permet de financer de nombreux emplois dans le social et le médico-psychologique. C'est un système sans garde fous et décentralisé qui permet tous les abus.
Le résultat c'est que les enfants placés subissent autant voire plus de violence après le placement. Alors imaginez ce que ça représente pour l'enfant qui a été placé pour des motifs bancales, tel qu'un "divorce compliqué", un enfant malade, qui ne sera pas soigné après le placement; pour les familles victimes de discriminations (nombreux familles monoparentales - donc très souvent des mamans solos, les familles pauvres, les familles racisées, religieuses), en plus des discriminations sur le mode de vie (le régime alimentaire, le mode de naissance, l'instruction en famille...).
Donc j'irai pas défendre les "gentilles" assistantes sociales qui feraient ce métier par passion ou pour aider les enfants. Statistiquement elles ont toutes des dossiers d'enfant où elle ont pris la décision du placement et où l'enfant a fini par subir des violences physiques, psychologiques et/ou sexuelles au sein du système.
Édit: ortho
Oh merde, je me doutais pas à quel point la situation des enfants pris en charge par l'ASE est horrible.
Je suis presque en train de me dire que dans certains cas, l'enfant est mieux avec des parents un peu maltraitants (mais qui les aiment quand même) que pris en charge par l'ASE où il seront quand même maltraités et en plus totalement perdus.
Je suis presque en train de me dire que dans certains cas, l'enfant est mieux avec des parents un peu maltraitants (mais qui les aiment quand même) que pris en charge par l'ASE où il seront quand même maltraités et en plus totalement perdus.
@Bloem Je suis assez sceptique sur cette affirmation : "un enfant placé rapporte 5 000 à 6 000 euros par mois". A qui ? Parles-tu de la rémunération d'une famille d'accueil, des éducateurs en structure d'accueil ? Des assistantes de service social ? Essaies-tu de dire qu'il y a des primes que les professionnels touchent par enfant placé, et donc qu'ils auraient intérêt à en placer le plus grand nombre possible ?
J'ai une (petite) expérience dans le domaine, du côté juridique/juge des enfants, et ce que tu dis m'étonne car en général le placement en structure d'accueil ou en famille n'intervient qu'en tout dernier recours, dans des situations extrêmement graves (violences physiques et/ou sexuelles, ou extrême négligence). Il y a un vaste panel de solutions qui peuvent être mises en place avant d'en arriver là : par exemple, le juge des enfants peut décider de faire intervenir des éducateurs à domicile pendant une certaine durée. Par ailleurs, un placement est une mesure qui se renouvelle, c'est à dire que le juge des enfants doit ré-examiner la situation régulièrement.
Je suis aussi étonnée quand je lis tes propos sur les assistantes sociales qui placent abusivement, car aux dernières nouvelles seuls le juge des enfants et le procureur de la république ont ce pouvoir. L'aide sociale à l'enfance peut faire un signalement à la justice si elle estime que la situation d'un enfant est préoccupante, mais elle n'a pas de pouvoir de décision. Le placement est une mesure de protection judiciaire.
Je suis d'accord sur le fait que le bilan de l'aide sociale à l'enfance est pas hyper glorieux, mais ça ne dispense pas de s'en tenir aux faits et de ne pas tomber dans le sensationnalisme à base d'accusations de "faire du business" et autres. Educateur, assistante de service social, c'est pas des professions spécialement réputées pour leur salaire mirobolant en général.
J'ai une (petite) expérience dans le domaine, du côté juridique/juge des enfants, et ce que tu dis m'étonne car en général le placement en structure d'accueil ou en famille n'intervient qu'en tout dernier recours, dans des situations extrêmement graves (violences physiques et/ou sexuelles, ou extrême négligence). Il y a un vaste panel de solutions qui peuvent être mises en place avant d'en arriver là : par exemple, le juge des enfants peut décider de faire intervenir des éducateurs à domicile pendant une certaine durée. Par ailleurs, un placement est une mesure qui se renouvelle, c'est à dire que le juge des enfants doit ré-examiner la situation régulièrement.
Je suis aussi étonnée quand je lis tes propos sur les assistantes sociales qui placent abusivement, car aux dernières nouvelles seuls le juge des enfants et le procureur de la république ont ce pouvoir. L'aide sociale à l'enfance peut faire un signalement à la justice si elle estime que la situation d'un enfant est préoccupante, mais elle n'a pas de pouvoir de décision. Le placement est une mesure de protection judiciaire.
Je suis d'accord sur le fait que le bilan de l'aide sociale à l'enfance est pas hyper glorieux, mais ça ne dispense pas de s'en tenir aux faits et de ne pas tomber dans le sensationnalisme à base d'accusations de "faire du business" et autres. Educateur, assistante de service social, c'est pas des professions spécialement réputées pour leur salaire mirobolant en général.
Alors ma mère était assistante familiale, les parents de mon compagnon aussi, et maintenant on est famille d accueil. Je peux vous dire que j ai vu passer un paquet de gamins. Mais alors des gamins placés abusivement ?? J en ai jamais vu...
Nous on a fait le choix de travailler pour une association et pas directement pour l ASE, déjà parce que les associations ont des foyers d accueil, donc ça veut dire que les éducateurs avec qui on est en contact savent de quoi on parle, connaissent les gamins et ont moins de dossiers à gérer. Toutes les familles d accueil qui ont eu des problèmes judiciaires à un moment ou à un autre de leur carrière, c est celles qui bossent avec l ASE. et on doit pas être loin des 100%. Peu (ou pas ?) de foyers à l ASE, les éducs travaillent dans des bureaux, n ont aucune connaissance du terrain, ont entre 35 et 40 dossiers à suivre si c est pas plus, absolument aucun suivi des familles d accueil, une vraie catastrophe. et pire, maintenant que les week end relais ont été mis en place (quand j étais jeune ça n existait pas), donc le principe c est que chaque famille d accueil a le droit à un week par mois ou ts les 2 mois (suivant où on bosse) de repos. Ce qui veut dire du coup que les enfants vont ou en famille si c est safe, ou dans une autre famille d accueil. Nous dans la structure où nous sommes, on donne les dates 6 mois à l avance, le référent voit comment il peut bidouiller ça, donc un week end repos et d autres week end avec des relais. A l ASE, c est différent, en géneral c est aux familles d accueil d appeler les autres familles d accueil (rappelons quand même que ce n est pas un taf où l on voit souvent les collègues, encore moins à l ASE où y a pas tellement de suivi, donc quand tu débutes et que t as zéro contact, ben t as pas de repos) Mais alors la grosse blague, quand l ASE se donne la peine pour un relais, elle ne précise pas la problématique du gosse, non y a jamais aucun problème (parce qu on fait un petit debrief pour un accueil permanent mais pas pour un relais, parce qu après tout ça ne nous concerne pas...) et c est déjà arrivé que certains ados en relais aillent agresser sexuellement d autres enfants dans la famille parce que l ASE s est pas donné la peine de prévenir parce que tout ce qui les intéresse c est de se débarasser du gosse...
Bref si j ai un conseil à donner, un boulot très intéressant et très humain, mais y a suffisament de petites structures pour éviter de travailler directement pour l ASE...
Nous on a fait le choix de travailler pour une association et pas directement pour l ASE, déjà parce que les associations ont des foyers d accueil, donc ça veut dire que les éducateurs avec qui on est en contact savent de quoi on parle, connaissent les gamins et ont moins de dossiers à gérer. Toutes les familles d accueil qui ont eu des problèmes judiciaires à un moment ou à un autre de leur carrière, c est celles qui bossent avec l ASE. et on doit pas être loin des 100%. Peu (ou pas ?) de foyers à l ASE, les éducs travaillent dans des bureaux, n ont aucune connaissance du terrain, ont entre 35 et 40 dossiers à suivre si c est pas plus, absolument aucun suivi des familles d accueil, une vraie catastrophe. et pire, maintenant que les week end relais ont été mis en place (quand j étais jeune ça n existait pas), donc le principe c est que chaque famille d accueil a le droit à un week par mois ou ts les 2 mois (suivant où on bosse) de repos. Ce qui veut dire du coup que les enfants vont ou en famille si c est safe, ou dans une autre famille d accueil. Nous dans la structure où nous sommes, on donne les dates 6 mois à l avance, le référent voit comment il peut bidouiller ça, donc un week end repos et d autres week end avec des relais. A l ASE, c est différent, en géneral c est aux familles d accueil d appeler les autres familles d accueil (rappelons quand même que ce n est pas un taf où l on voit souvent les collègues, encore moins à l ASE où y a pas tellement de suivi, donc quand tu débutes et que t as zéro contact, ben t as pas de repos) Mais alors la grosse blague, quand l ASE se donne la peine pour un relais, elle ne précise pas la problématique du gosse, non y a jamais aucun problème (parce qu on fait un petit debrief pour un accueil permanent mais pas pour un relais, parce qu après tout ça ne nous concerne pas...) et c est déjà arrivé que certains ados en relais aillent agresser sexuellement d autres enfants dans la famille parce que l ASE s est pas donné la peine de prévenir parce que tout ce qui les intéresse c est de se débarasser du gosse...
Bref si j ai un conseil à donner, un boulot très intéressant et très humain, mais y a suffisament de petites structures pour éviter de travailler directement pour l ASE...
@Mayushi Forcément, quand je disais que la psychiatrie et l'ASE n'avaient pas de moyens, je voulais bien dire qu'ils ne leur étaient pas donnés... par l'Etat. Du coup je ne comprends pas forcément où nous ne sommes pas d'accord ? Tu veux dire qu'il ne faut pas dire qu'il manque de moyens mais plutôt qu'il faut mieux les gérer ? Car à l'échelle des professionnels sur le terrain, ça fait le même ressenti : il en manque à l'endroit où il devrait y en avoir. Genre les éducs qui gèrent un nombre de dossiers faramineux et ne peuvent même plus prendre des simples appels... C'est ça que je voulais mettre en valeur. Mais je comprends ce que tu veux dire 
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@Bloem Je ne comprends pas, tu penses que l'ASE existe pour créer des métiers ?
Et qui s'en mettrait plein les poches ?
Et qui s'en mettrait plein les poches ?
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