J'ai écouté le podcast cité dans l'article récemment et en réalité, l'opinion exprimée est plutôt nuancée.
La journaliste part d'une des conclusions de la thèse [1] :
en théorie, il n'y a pas de différence de mortalité notable suivant le sexe pendant les vagues de chaleur et elle la confronte aux presque 65% de victimes féminines pendant la canicule de 2003.
En fait la question du podcast c'est ok les femmes vivent plus longtemps que les hommes (en 2003 F : 82,9 ans H : 75,2 ans) mais est ce que les causes de leur surmortalité sont uniquement liées à la vieillesse ?
Et elle met en lumière plusieurs autres pistes d'explication :
- 58% des aidants sont des aidantes (72% parmi les aidant.e;s qui prennent en charge les tâches ménagères quotidiennement). Or être aidant demande beaucoup d'énergie [2]
- l'isolement est un facteur de risque en cas de canicule et les femmes vivent plus seules [3]
- vulnérabilité plus importante des populations socio-économiquement défavorisées. Plus il fait chaud plus les écarts de mortalité entre riches et pauvres sont marqués [1]. En France les femmes touchent une retraite 41% plus faible que les hommes.
Pour plus de détails l'épisode est disponible sur yt
. ça dure 30 minutes et d'après les épisodes que j'ai écouté, la série à l'air itéressante
J'ai mis les sources citées dans le podcast, je n'ai pas l'origine de certains chiffres.
Pour compléter, j'ai lu des parties de la thèse [4] qui trouve :
- une bonne corrélation entre mortalité et âge mais pas entre surmortalité et âge
- une corrélation moyenne entre surmortalité et personnes agées vivant seule
- une corrélation moyenne entre surmortalité et disparités sociales à l'échelle d'une commune
à titre personnel j'aurais donc tendance à penser que plus qu'une question d'âge ou même de genre, on est encore une fois face à un exemple d'injustice sociale
edit : mise en forme