J’avais aussi été ultra mal à l’aise devant Lost in Translation. Je l’avais vu jeune adulte avec ma petite cousine qui était au collège car je pensais l’emmener voir un film d’art et d’essai pour sa culture et franchement, j’étais hyper stressée pendant le film parce que je trouvais la relation douteuse et je me disais ouh là mais dans quoi je l’ai embarquée. Non seulement l’écart d’âge mais l’autre trope hollywoodien qu’on retrouve c’est la meuf super belle avec le gars franchement pas très beau et assez quelconque niveau personnalité mais oh là là elle sent quand même une connexion folle car être un mec banal suffit pour être irrésistible alors que les femmes doivent vraiment être des fantasmes sur pattes! En général c’est le scénario d’un film créé par un mec au physique quelconque en mode fan fiction (par exemple au hasard le film Long Shot avec Charlize Theron belle, désirée, populaire et dont le personage a une carrière ouf, mais tombe amoureuse de Seth Rogen le gars banal pas très beau qui fait zéro efforts et n’est même pas hyper interessant), donc un peu surprenant dans un film de femme. Lost in Translation s’ouvre quand même sur un plan de l’héroïne en culotte ce qui rend la relation avec ce gars vieux d’autant plus étrange.
Après, j’ai déjà entendu Kristen Dunst parler de Coppola comme d’une collaboration qui l’a protégée de la toxicité de Hollywood car elle lui a offert très jeune une expérience hyper safe et bienveillante, notamment autour du regard sur son corps, ce qui lui a permis d’avoir des attentes et exigences élevées et de les imposer par la suite, contrairement à beaucoup de jeunes actrices. Donc même si dans mes souvenirs (et j’ai jamais revu le film depuis sa sortie donc c’est ptete erroné) Lost in Translation est possiblement problématique et en tout cas gênant, je pense que Sofia Coppola ne l’est absolument pas et peut même être un atout pour les femmes qu’elle dirige.