Je demande par contre par quel miracle dans cette faire on passe de plainte à convocation pour être jugé en moins de 2 semaines, surtout qu'il avoue même pas les faits. Il y a des vidéos non ? Car même avec des témoins oculaires je vois pas comment l'affaire peut aller aussi vite, surtout des témoins dans une boite nuit (facile de dire "iel a mal vu"). Il doit y avoir des éléments qu'on ignore c'est pas possible, où alors il faut nous révéler le code secret pour que la justice fonctionne aussi vite car nous autres on attend des années pour que les plaintes avancent.
Hello,
Je me permets de donner quelques pistes de réponses à ton interrogation.
Sans entrer dans les détails de la procédure pénale, il est nécessaire de faire une distinction entre les crimes et les délits ; l'agression sexuelle dont N. Bedos est accusé est un délit (je fais référence aux faits évoqués dans cet article), il n'y a donc pas d'instruction judiciaire (dans la plupart des cas du moins,) contrairement au viol, qui est un crime et qui nécessite une instruction.
Donc, si pas d'instruction, ça va déjà beaucoup plus vite (elle prend plusieurs mois ou années en général, car les juges d'instruction sont surchargés.)
C'est donc ce qui peut expliquer la différence de délai.
Ensuite, devant le tribunal correctionnel, plusieurs procédures sont envisageables. En l'occurrence, N.B va être jugé 6 mois après sa garde à vue car l'infraction est "simple." J'ai pas le dossier sous les yeux mais effectivement, il a probablement dû être filmé en flagrant délit.
Ensuite, comme il ne nie pas vraiment les faits mais qu'il les attribue à l'alcool, ça facilite encore les choses du point de vue judiciaire.
Du coup, on peut imaginer que son avocate va minimiser les faits devant le tribunal correctionnel et essayer d'obtenir une réduction de peine pour absence temporaire de discernement, voire un sursis (le plus probable je pense.)
Bref, en sachant tout ça, il n'avait aucun intérêt à nier les faits. CQFD.
Mais en soit, d'autres procédures permettent d'aller encore plus vite (la comparution immédiate par exemple,) mais soit il manquait une condition pour que ce soit possible, soit N.B a refusé d'être jugé immédiatement après sa garde à vue.
Pour finir, je ne sais pas qui lui a envoyé sa convocation ( ça peut être la police ou le Procureur selon les procédures) mais les délais varient aussi généralement des effectifs disponibles (comme pour tout service public aujourd'hui en France) et de la charge de travail qu'ils ont à un moment T.
Ceci dit, vues les nouvelles plaintes qui s'accumulent, tout ça va sans doute bouger.
(Pas d'emoji car je suis sur portable )