Ça me rappelle aussi que des gens peuvent utiliser ou augmenter un stigmate dans le but d'attirer l'attention sur soi (mais ça ne se fait que pour les stigmates "pas si discriminant"). Depuis que je suis au lycée par exemple, y'a souvent des discussions pour savoir qui a le plus une VDM et qui il est le plus à plaindre par rapport à ça. Après je dis pas, peut-être que ces personnes souffrent réellement et ont trouvé un moyen de pouvoir en parler plus librement et plus innocemment qu'en se "confiant" à des proches, mais du coup ça a tendance à minimiser l'impact de ces stigmates. Par exemple dans mon dernier lycée réputé pour avoir un très haut taux de jeunes filles ano/boulimique, le fait d'avoir des troubles alimentaires c'était plus tant discriminant et ça permettait même d'entrer dans la norme. Du coup, après chaque repas, toutes les filles allaient se faire vomir, mais je voyais souvent d'autres jeunes filles qui souffraient en silence, dont une qui se faisait régulièrement suivre dans un hôpital pour ça, et qui avait l'impression que sa maladie n'en était pas une, qu'elle prenait les choses trop à coeur, qu'elle était mélo ect (elle m'a confié tout ça lorsque je l'ai justement croisé à l'hôpital...).
Quand j'avais (enfin, j'ai toujours mais plus à un niveau aussi élevé à l'époque) des stigmates "invisibles", je n'en parlais jamais autour de moi. Du coup, ça s'est accentué quand à la fin de chaque conversation, j'entendais "mais toi tu peux pas comprendre". Bah si, je peux comprendre, on est tous différents et le fait que j'en parle pas ne veut pas dire que je n'ai aucun "problème". Et ça rejoint assez bien ce que dit l'article sur le fait que la difficulté de trouver des pairs rend la chose encore plus difficile.
Enfin voilà, j'ai un peu dévié du sujet et aussi un peu raconté ma vie, mais j'ai trouvé ce papier vraiment intéressant (et j'ignorais totalement que y'avait eu des recherches sur ce genre de choses donc je me coucherais moins conne en plus !)