Voilà... Le breakdown a eu lieu il y a une heure. J'ai vomi et après j'ai pleuré, beaucoup. Je vais annuler la patiente demain à la première heure. Enfin ce matin quoi. Je ne pourrai pas supporter une réflexion de plus de sa part.
J'ai réussi à verbaliser à ma mère que je n'en peux plus. Et j'ai pleuré Pierre, beaucoup.
Et en fait, mon père veut absolument que je travaille beaucoup pour me faire de l'argent, mais moi je ne peux pas travailler au contact de gens aussi néfastes, qui ont toujours un truc à dire. J'arrive plus à les envoyer chier comme avant. J'ai plus l'énergie. J'arrive plus à prendre de la distance avec les horreurs que j'entends, que les patient.es me racontent, et qui me mettent hors de moi. Toutes ces histoires de vie, je crois que ça résonne trop fort en ce moment. J'ai pas besoin qu'on m'en rajoute.
Ça fait plusieurs personnes qui me disent de penser à moi d'abord, que les patients attendront quand j'irai mieux. Si je m'écoutais je partirais à la montagne pour 6 mois en ermite tellement je n'en peux plus. Je suis épuisée.
Ma mère a eu l'air de le comprendre. Mon père ça risque d'être plus difficile car il peut être très culpabilisant. À vouloir toujours qu'on prenne sur soi et qu'on avance, sans rien dire, parce que "c'est comme ça"...
Ça me fait beaucoup de peine de voir la mentalité dans ma région, cette mentalité de snob, et les refus des libraires. Je sais que je vais me débrouiller, parce que je me suis toujours débrouillée. C'est juste que là je me sens moins prête à monter au combat.
Je me sens fatiguée, je me sens au bout, en vrai.