Ca tangue à l'UMP. La ligne Sarkozy-Copé (ni Front national - ni Front républicain) est contestée par la premier ministre François Fillon mais aussi par les ministres Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet, ou le président du Sénat Gérard Larcher qui prônent "à titre personnel" un vote pour le PS face au FN.
Chez les centristes, Jean-Louis Borloo estime qu'il y a "deux majorités présidentielles": "celle qui considère que voter PS ou FN c'est indifférent et celle qui prône le Front républicain". Et ce clivage pourrait poser des "problèmes majeurs à la majorité dans les mois qui viennent".
L'UMP, qui rassemble aujourd'hui toutes les tendances de la droite républicaine, est-elle menacée d'implosion ?
La question pourrait bien se poser si la défaite du premier tour se transforme en raclée au second pour le parti de Nicolas Sarkozy.
Pendant ce temps, Marine Le Pen se régale : "Le président de la République donne une consigne ni ni (ni vote FN ni vote PS) parce qu'il pense d'abord à lui-même et à son éventuelle réélection (en 2012), et qu'il ne veut pas se mettre à dos les électeurs du FN", a-t-elle estimé ce matin sur RTL. "Quant aux candidats sur le terrain, ils pensent également, eux, à être réélus et par conséquent ils demandent aux socialistes de voter pour eux, en contre-partie, ils vont voter pour le Parti socialiste".