Ce sujet est dédié aux réactions concernant cette actu : King Kong Théorie, Virginie Despentes.
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J'ai lu ce livre en septembre dernier,et c'est vrai qu'il m'a véritablement marqué, je n'ai pas découvert que la plume de Despentes, mais le féminisme pro sexe. Les thèmes qu'elle aborde m'ont réellement fait réfléchir sur la pression de la société, le passage sur le viol ou la prostitution est vraiment novateur tellement c'est loin de ce que la culture occidentale nous rappelle depuis tellement de temps.La Marquise;2549377 a dit :Ce livre est génial. Sublime. Merveilleux.
Non y a juste pas de mots pour décrire CE livre LA. A mes yeux, ca a été le choc, la révélation, le féminisme anarc', brut et punk qu'il manquait et manque toujours en France.
Je pense que ce livre devrait presque être plus médiatisé à tous et pour tous, tellement il est sans faux semblant, tellement pour une fois, une nana a osé ouvrir et parler de ce qu'elle connaissait mais pour toutes et sans "politiquement correct".
J'aime Virginie Despentes a VIE.
Forgotten90;2549593 a dit :Nooooooooooooooooooon! J'adore Virginie despentes et je voulais vraiment lire son dernier livre... Mais bon n'étudiant pas dans un pays francophone (Roumanie youhou!)
Faudra attendre...
En plus tous les commentaires enjoués me dégoutent...
Anourocéphale;2549660 a dit :Je l'ai lu, c'est un assez bon livre sur le plan des idées (encore que je ne sois pas d'accord avec tout, parfois Despentes nous sert de gros clichés réducteurs sur le genre masculin, en partie à cause de ce qu'elle a vécu, je suppose).
Mais pour la forme, j'ai eu beaucoup de mal. Despentes écrit comme elle crache, comme elle crie, comme elle vomit, elle gueule, fait des fautes de syntaxe, passe en revue la panoplie des jurons, grossièretés et gros mots en tout genre. Je n'ai pas compris pourquoi, dans quel but. Le fond du propos est déjà très violent, et son style est agressif, percutant, alors pourquoi tant de vulgarité ? Elle donne l'image cliché de la féministe agressive, vulgaire, crade, qui jure comme un charretier. Et ça dessert vraiment sa cause. Enfin je trouve.
La Marquise;2549994 a dit :Si tu ne recherches pas ce langage, je peux comprendre.
Mais après, je ne pense pas que ça déserve une cause justement. Le langage est aussi le reflet d'une époque et d'une classe social, d'une éducation, et je pense que par là VD montre qu'elle est monsieur et madame tout le monde, qu'elle ne recherche pas l'emphase etc...
Je parle de manière très cru, très vulgaire, et pourtant qui pourrait penser que je viens d'un milieu bourgeois (même très bourgeois ) : c'est juste (pour ma part, attention), que j'essaye, que je met, à la portée de tous, que je veux me réapproprier ce langage, faire claquer les mots férocement, cesser d'être, comme le dit VD "de la bonne meuf".
Louis;2550667 a dit :Merci Eloïse, de l'avoir ramenée ici .
Zèbra;2550704 a dit :Ca fait quelques temps que j'hésite à le lire, parce que bien que ça ne soit que son ressenti, sa subjectivité, il y a une bonne part de vérité, et j'ai peur que la prise de conscience soit telle qu'il y ait un avant et un après le livre, sur la place des femmes dans notre société. Et que ça m'ébranle profondément. Déjà que je passe mon temps à me prendre la tête là dessus..
Cb36;2551245 a dit :J'ai adoré cet essai, pour un tas de raisons déjà évoquées dans les nombreux commentaires, je reviendrais juste sur la teneur de l'article qui selon moi ne fait pas vraiment honneur au livre en question.
L'essence de l'essai va selon moi bien au delà du récit féministe "sans concessions". Insister sur le registre de langue de Despentes et souligner son jusqueboutisme dans le choix du vocabulaire n'est pas fait pour la servir. C'est le fond du récit qui heurte plus que le choix des mots eux-même : on parle ici d'être une femme (du genre femme) à travers trois thèmes de l"'extrême" : la pornographie, le viol, et la prostitution.
Ce n'est pas parce que Despentes nous jette des vérités au visage que ça fait mal mais plutôt parce que son chemin de pensé s'est forgé dans trois thématiques aussi fondamentales qu'éloignées du parcours de la "meuf de base". Qui d'entre nous peux dire avoir découvert sa condition de femme à travers le viol? S' être "créée" une féminité à travers la prostitution?
La fin de l'article bâcle légèrement la thématique de la pornographie et celle de la prostitution avec un "Par la suite, elle nous entraîne autour de la problématique de la prostitution, et de celle du porno. Avec des points de vue tranchés, nets. Certains vont à mes yeux trop loin." qui nous laisse sur notre faim....
Despentes, définitivement à lire, je pense mais que celles qui ne sont pas "d'accord" ont tord, il n'y a pas à être d'accord ou pas, ce n'est que le point de vue d'une femme, devenue femme en traversant un chemin bien différent du notre...ce n'est donc qu'une question de perspectives et de vécu que nul ne peut juger mais qui ouvre de nombreuses portes de réflexion...
Louis;2551347 a dit :Despentes te lirait elle s'étoufferait sans doute avec ses propres amygdales
Viriginie Despentes dégomme la catégorie « femme » et elle ne s'y identifie pas. Son texte est ultra politique, elle n'est pas dans le récit autobiographique cela va bien plus loin : c'est sa pensée et féministe et radicale qu'elle expose (même si elle utilise le cadre de l'expérientiel pour la promouvoir). Elle est en couple « lesbien » avec l'ultra queer et radicale Beatriz Preciado, après avoir fricoté avec Marie-Hélène Bourcier (le « pendant français » de Preciado). Elle entend le genre comme une catégorie politique qui sert l'oppression (ie. le système de genre ; la domination masculine). Être en couple avec Preciado est un acte de résistance : en effet comme Monique Wittig l'a exprimé à l'épique dans ses textes féministes matérialistes, dans ce cadre discursif et des rapports sociaux, « les lesbiennes ne sont pas des femmes ».
A lire de Marie-Hélène Bourcier : Politique et théorie queer : la seconde vague - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
Enfin insister sur la forme de son discours, comme je l'ai expliqué, est important puisque cela participe à son féminisme et à son action résistante...