Je l'ai lu il n'y a pas longtemps, histoire de voir si c'est moi qui ais mal su apprécier la série (spoiler : non,) soit que c'est bien un roman qui glorifie une relation pédophile entre une fille de 15 ans et un auteur de 35 ans (oui.)
Bon honnêtement, Joël Dicker a une bonne plume, il sait bien retranscrire une ambiance, on ne pourra pas lui enlever ça...
Mais l'histoire franchement... Au delà de la différence d'âge dans cette relation (illégale, donc,) j'ai été frappée par la pauvreté de la caractérisation de Nola, de l'amour de Harry pour elle et, de manière globale, des personnages féminins (l'insupportable mère de Marcus, notamment.)
Je veux bien essayer de ne pas être de trop mauvaise foi ; peut être qu'il est possible d'aimer quelqu'un de 15 ans quand on a 35 ans de manière platonique... Mais à aucun moment, je ne comprend dans le livre pourquoi Harry aimerait Nola. C'est justifié de cette manière : Elle était douce, tendre, lumineuse, etc... (et bien sûr, son rêve le plus cher est de devenir Madame Harry Québert et puis c'est tout, formidable.) Enfin merde quoi, c'est suffisant pour tomber amoureux à la folie et tout risquer (pour une personne rencontrée il y a une semaine hein) ? Quelqu'un y croit ?
Dans l'autre sens, évidemment, on en met des tartines, Nola aime Harry parce que c'est un bel homme, qu'elle sait talentueux même si au début il n'a rien vraiment publié, parce qu'il a l'attrait de la nouveauté, parce qu'il est new yorkais, etc... Bref, c'est beaucoup mieux expliqué ( et plausible, pas difficile d'imaginer qu'une ado de cette âge ait pu avoir un béguin pour un personnage comme lui.)
Bref, quelle que soit la manière dont le roman justifie cette histoire par la suite, et que ce soit de la provocation ou non, je trouve vraiment que c'est une relation mal écrite. A aucun moment, je n'y ai cru.
Honnêment, ça me dépasse qu'on donne encore autant de crédit à ce bouquin et plus généralement à cet écrivain (enfin bon, je n'ai pas lu ses autres livres, je l'avoue.) Et pourtant, j'ai lu Lolita, de Nabokov.