A quel âge as-tu commencer à blogguer? Le fameux skyblog ou ailleurs? J'ai du commencer quand j'étais en 5e-4e, donc vers 13-14 ans, dans ces zones là. Surtout pour faire comme les copines, parce que c'était vraiment la mode, et que se mettre plein de commentaires sur tous les articles, c'était le summum de la coolitude. Articles qui comportaient souvent une seule photo sans texte, ou alors un texte pioché quelque part, et que finalement tout le monde finissait par avoir sur son blog un jour. En gros, un truc pas original, et des couleurs partout (Ah, les dégradés de couleurs affreuses, c'est toute ma vie). Ouais, vaut mieux en rire qu'en pleurer quoi. Je l'ai encore, mais j'ai tout mis hors-ligne, et vaut mieux. Mais ça me fait penser que ça m'avait fait connaître une fille super sympa, qui vivait au Quebec il me semble, mais que j'ai depuis longtemps perdu de vue.
Quels sont les principales choses dont vous aimez parler sur votre blog? Cela a sans doute changer au fil du temps? Bon, je ne vais pas parler des débuts, puisque je ne mettais rien de personnel. J'ai vraiment commencé un blog en 3e, et je parlais beaucoup de ma vie, de mes emmerdes en gros. C'était une période où je n'allais pas forcément bien, et je crois qu'écrire m'a vraiment fait du bien.
Tu es du genre à en changer souvent, tout effacer et recommencer ou à être fidèle à ce que tu as écrit ? En général, je laisse tout, pour suivre ma progression, en quelque sorte. Après, je mets souvent des billets hors ligne, car soit ils ne sont plus dans le contexte, soit ça devient trop personnel, et que je commence à flipper que quelqu'un que je connais les vois. Parano sur les bords. Et puis, sur un blog, j'ai tout perdu, il s'est effacé, et ça m'a fait un peu de peine, de voir plusieurs mois d'écrits assez forts partir en fumée finalement. Mais je me rappelle de quelques posts, et je m'y retrouve des fois.
Considères-tu ton blog comme un journal intime? Cela t'a-t-il (re)donner l'envie d'écrire? Oui, je le considére comme un journal intime, parce que c'est le seul endroit où je me sens vraiment libre. Je ne pourrais pas écrire sur un journal, par exemple, j'aurais vraiment trop peur que quelqu'un tombe dessus et lise tout ce que je pourrais y marquer, surtout que ma mère a une facheuse tendance à tout retourner. Donc sur internet, je me sens vraiment libre, après je sais qu'on peut me retrouver en tapant mon adresse mail, mais je laisse des choses 'visibles' on va dire, au cas où. Sinon, j'écris sur Word, puis j'enregistre dans un dossier super secret.
Est-ce que tu t'auto censures parfois dans tes écrits, de peur d'être lu/ jugée par certaines personnes? Pas spécialement, puisque que personne qui me connait IRL ne connait l'adresse de mon blog. Après, c'est sur que si ça serait différent, je crois que je me censurerais, mais ça perdrait de son sens.
Tu romances un peu les choses ou ça vient tel quel? Tu travailles l'écriture ou tu écris comme ça te vient? Ca vient tel quel le plus souvent. Brut, ce que je pense sur le moment. Il m'arrive de relire et me dire 'Ah j'aurais pu mettre ça comme ça, ou faire ça' mais je ne change jamais après. Après des fois, je pense à des tournures mais bon.
Les commentaires que tu reçois, ça te motive/ donne envie de continuer de savoir qu'on te lit, ou tu t'en moques, ce n'est que du bonus? J'aime bien les commentaires, c'est sur. Ca redonne confiance, et ça fait toujours plaisir. Après, j'écris pour moi, donc ce n'est pas ce qui m'importe le plus non plus.
La lecture d'autres blogs t'inspire? Lesquels? Je lis des blogs un peu partout, j'aime bien voir comment les autres peuvent raconter des choses toutes simples en les embellissant, ça m'a toujours fasciné, je crois. Après, je ne m'inspire pas, je n'écris pas parfaitement, et c'est très loin d'être le cas, mais je préfère contnuer comme cela, ça me donne vraiment l'impression d'être moi. Autrement, je crois que j'aurais vraiment peur de me 'mentir' à moi même.
Un dernier mot ? Pour moi, écrire, ça a d'abord été une forme de psychanalise, puis après ça a évolué en plaisir. Je poste beaucoup quand je suis triste/ que je vais pas bien, et trop peu quand tout va bien. Je passe pour une fille souvent malheureuse en fait, certains m'ont déjà demandé s'il m'arrivait de sourire des fois, ça m'a fait rire. Je suis consciente de l'image que je renvoie, mais je suis un peu à l'opposée, je crois. C'est un peu une double partie de moi finalement, indisociable et complémentaire.