Les extraits que vous aimeriez nous faire partager !

18 Juillet 2006
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Giroe
_____Quand je lis, que ce soit un roman, un documentaire ou encore une BD, j'aime bien noter quelques part dans un coin d'un cahier ou autre, une phrase ou tous un paragraphe, un titre de chapitre, un dialogue ou simplement une seule parole qui m'a marqué ou plû ou que j'admire énormément, qui m'a fait rire ou m'a rendu triste ect...
_____Et même parfois, photocopier une image belle, drôle ou simplement pour le texte pour la coller quelque part.

Et vous est-ce que vous avez un extrait
d'un livre que vous aimeriez nous faire partager ?
Faites le ici, si cela vous tente ! ;)

Pour débuter ce sujet, je propose mon extrait du dernier livre que j'ai lu ! :)

La mort dans l'âme, Ian Rankin. => Page 37


(Il retourna son verre vide sur sa main).

- Tiens, sans le jus & les glaçons, il reste une arme qui peut tuer.
Il fit semblant de fracasser le verre contre le rebord de la table [...].


_____J'aime beaucoup cet extrait, le seul de tout le livre qui a eu l'honneur d'être noté dans un de mes cahiers. Tout d'abord, ce sont les paroles du personnage que je préfères (mais que logiquement on est censé detester puisqu'il est l'assassin). Il parle au journaliste qui l'a pris sous son aile & qui l'interwieuww pour faire de son histoire (de tueur) un livre. (L'histoire est bien plus compliquée que ça, à vous de lire ce livre, il est génial !)


_____Bon bref, j'en étais à "j'aime beaucoup cet extrait" parce que c'est réaliste & tout à a fois inquiètant venant de la bouche d'un meurtrier. Et peut être aussi, parce que ça souligne la personnalité du personnage qui les prononce, une personnalité qui m'attire en tant que rôle à jouer par exemple (outre le fait que c'est un meurtrier ^^).

Je ne vais pas m'aventurer plus loin ou je vais finir par vous faire un expo sur le bouquin.
Voilà un extrait d'un bouquin qui me plaît.

A vous !
 
7 Octobre 2005
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Pantin
Moi c'était un truc sur les latrines dans l'insoutenable légéreté de l'être ( mais bon j'ai prêter mon livre dpuis X mois et je l'ai toujours pas ) je ne peut pas mettre le passage par contre dans Dors ! de Annelies Verbeke ca passage je suis fan :

En fait la narratice est une insomniaque qui se pose une question , elle veut savoir si les prostitués dorment :P
-Je veux te poser une question
Elle m'a gratifier d'un sourire forcé , sous ses faux cils , elle essayait de dissimuler la vulnérabilitié contenuedans ses yeux globuleux .
- Not understand . Just arrive.
-When do you sleep ?
Je n'avais pas envie de m'attarder . Je n'étais pas disposée à faire dans la périphrase , encore moins à montrer de l'empathie .
-Sleep? a t elle dit avant de ramener ses petites pattes de taupe prés de sa mâchoire , de fermer ses petits yeux et de pincer la bouche ; No sleep , Miss , only fuck"'
"
 
4 Juin 2006
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Quand un bouquin me plait, je suis du genre à m'arreter toutes les deux pages pour recopier des phrases. J'en choisis au pif :

- Je n'en veux pas, du confort. Je veux Dieu, je veux de la poésie, je veux du danger véritable, je veux de la liberté, je veux de la bonté. Je veux du péché.
- En somme vous réclamez le droit d'être malheureux. Sans parler du droit de vieillir, de devenir laid et impotent ; du droit d'avoir la syphilis et le cancer ; du droit d'avoir trop peu à manger ; du droit d'avoir des poux ; du droit de vivre dans l'appréhension constante de ce qui pourra se produire demain ; du droit, du droit d'attraper la typhoïde ; du droit d'être torturé par des douleurs indicibles de toutes sortes.
- Je les réclame tous.
- On vous les offre de grand coeur.
Aldous Huxley,
Le meilleur des mondes
.

Et ces citations d'Oscar Wilde que je trouve magnifiques, je me lasse pas de les lire. ♥

Les ténèbres s'envolaient et, scintillant de feux légers, le ciel se creusait en une perle sublime. D'énormes chariots pleins de lis dodelinants descendaient lentement à grand bruit les rues vides et luisantes. L'air était lourd du parfum des fleurs et leur beauté sembla apporter un calmant à sa douleur.

D'une cheminée d'en face montait un mince tire-bouchon de fumée, qui s'enroulait comme un ruban violet dans l'air couleur de nacre.

L'aube claire envahit la pièce, balaya les ombres fantastiques, les repoussant dans les coins ombreux, où elles s'entassèrent en tremblant.

Le crépuscule obscurcissait la pièce. Sans bruit, les ombres du jardin rentraient furtivement sur leurs pieds d'argent. Les couleurs épuisées abandonnaient les objets qui se fanaient.

Oscar Wilde,
Le portrait de Dorian Gray.


 

Ice

2 Octobre 2005
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11
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paris
En fait j'en ai plein, d'extraits que j'apprécie particulièrement.

Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine (dernière phrase de l'Etranger, de Camus)

Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n'est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier - ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite - ou mourir (Antigone, d'Anouilh)(cet extrait c'est Nenya qui l'a remarqué la première huhu)

- Aimeriez-vous lire un jour La République de Platon, Montag ?
- Bien sûr !
- Je suis La République de Platon. Ca vous plairait de lire Marc Aurèle ? M. Simmons est Marc Aurèle.
- Enchanté, dit M. Simmons.
- Salut, répondit Montag. (Fahrenheit 451, Ray Bradbury)

Vous allez voir comme c'est bête. Bête comme chou ! Il n'y a pas de torture physique, n'est-ce pas ? Et cependant, nous sommes en enfer. Et personne ne doit venir. Personne. Nous resterons jusqu'au bout seuls ensemble. C'est bien ça ? En somme, il y a quelqu'un qui manque, ici : c'est le bourreau. Eh bien, ils ont réalisé une économie de personnel. Voilà tout. Ce sont les clients qui font le service eux-mêmes. Le bourreau, c'est chacun de nous pour les deux autres. (Huis Clos Sartre)(Ca change du traditionnel L'enfer, c'est les Autres)
 
18 Juillet 2006
69
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Giroe
Posté par Ice :
(Antigone, d'Anouilh)
Moi, dans cette pièce de theatre, il y a 2 phrases qu'Antigone dit qui me plaisent beaucoup :
C'est trop laid tous ça, tout est trop laid.
Je ne sais plus pourquoi je meurs.

- Ce que je vais vous dire n'est pas facile à entendre, impossible à admettre, mais si vous voulez bien écouter notre histoire, si vous voulez bien me faire confiance, alors peut-être que vous finirez par me croire et c'est très important car vous êtes, sans le savoir, la seule personne au monde avec qui je puisse partager ce secret.
Et si c'était vrai, Marc Levy

_____Cet extrait résume toute l'histoire. Un secret inimaginable que seul Arthur & Lauren peuvent partager. C'est le tout dernière paragraphe de la toute dernière page du premier livre des aventures de Arthur & Lauren. Il faut que je lise la suiteuuuhhh ! ^^
_____Et bien que j'ai encore des tonnes de citations (qui suivront plus tard) je vais clore ici avec une phrase que j'aime beaucoup (encore une ^^) :





(C'est comme ça dans l'armée.)
Une seule chose est sûre, c'est que rien est sûr.
11h47 bus 9 pour Jérusalem, Pnina Moed Kass
Si réaliste !
 
18 Septembre 2005
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Grenoble
L'incipit de Lolita que j'ai inculqué à Kenza (Kenza), et j'ai un cahier entier d'extraits...J'aime pas Anouilh, j'aime Sophocle !

Oedipe Roi a dit :
Je n'ai pas cru dès lors pouvoir laisser à d'autres le soin d'entendre votre appel, je suis venu à vous moi-même, mes enfants, moi, Oedipe - Oedipe au nom que nul n'ignore.

Je viendrais quand j'en trouverais :)
 
28 Août 2005
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Valenciennes
www.andjaly.tonsite.biz
J'aime l'idée du sujet. Y'en a souvent qui me marquent mais j'oublie de les noter. Faut que je pense à avoir mon carnet avec moi.

" Je pourrais dire qu'avoir le vertige c'est être ivre de sa propre faiblesse. On a conscience et on ne veut pas lui résister, mais s'y abandonner. On se soule de sa propre faiblesse, on veut être plus faible encore, on veut s'écrouler en pleine rue aux yeux de tous. On veut être à terre, plus bas que terre. "
Kundera L'insoutenable légèreté de l'être


" D'autres que moi on connu la sensation bizarre de manque qui vous tombe brutalement dessus, en plein milieu d'un jeu. On sent tout d'un coup que l'essentiel est ailleurs, ailleurs que là où nous sommes. "
Histoire de l'Illusion Georges Picard
" Ce matin, je me suis reveillée avec l'atroce, l'insupportable conscience de ne pas avoir de génie. Pas une once. Tout, dans la chambre, semblait me le crier :
Pas de génie ! Les livres sur les rayons, la lampe jaune sur la table, la fine fente de l'épaisseur d'un cheveu lézardant la peinture du plafond au-dessus de ma tête. Une véritable conspiration du cri, un hourvari de clameurs accusatrices.
La journée commençait mal. Tandis que je me rasais, ce fut une nouvelle douche de lucidité glaciale. Ah, une tête sans génie ! "
Le génie à l'usage de ceux qui n'en ont pas Georges Picard
 

Mae

9 Octobre 2005
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Depuis quelques années j'ai des carnets-vrac dans lesquels je note des extraits, mais j'ai pas assez de courage pour recopier :eek:
 
A

AnonymousUser

Guest
Elle ne voulait pas attendre qu'il payât. Tête nue, il sortit derrière elle. Les gens les regardèrent traverser la pièce vers la porte, et quand la porte tomba sur eux et qu'ils retrouvèrent la neige, et un groom avec un parapluie rouge entre eux et le silence et l'amour, ils surent pour la première fois que tout cette scène s'était déroulée sur un fond de musique, comme une légère griserie qui se dissipe et devient alors consciente, sur le chant mélancolique d'un piano débitant des romances dont ils ignoraient les paroles étrangères, qui suivaient pourtant la cadence de leurs coeurs.

Oh, et un long, que j'adore, à le connaître par coeur.

" Je voudrais tuer votre passé - dit-il.
- Pourquoi ça ? Je n'aurais plus rien à vous raconter... à vous sacrifier... "
Oh, pour ce mot-là, que n'aurait-il payé, que n'aurait-il souffert ? Il lâcha la main de Bérénice, porta ses deux mains sur son visage, devant ses yeux, qu'il comprima du bas de ses paumes. Impossible de supporter à la fois cette phrase et la lumière. Il entendit Bérénice qui disait : " Vous viendrez me prendre rue César-Franck ? "
En doutait-elle ? Il rit. Elle s'étonna de son rire. Il demanda : " Je voulais vous demander... vous avez dit tout à l'heure... que ce soir, vous étiez heureuse ? Est-ce que je peux penser que j'y suis pour quelque chose... pardon... Me permettez-vous de le penser ? " Ce fut à son tour, à elle, de rire. Alors, il leva les yeux, chercha les siens, et dit : " Je vous aime..."
Elle reçut le double choc des mots et du regard. Elle s'adossa à sa chaise. Elle eut ce geste frileux des épaules qu'il avait plusieurs fois remarqué. Elle joua sans rien dire avec son sac brodé bleu et or, à grosses fleurs roses. Ses mains se joignirent sur la table, et le geste qu'elles firent déchira le coeur d'Aurélien : il vit qu'elle tournait à son doigt un anneau de mariage... devina où étaient parties ses pensées... Il n'eut plus de confiance qu'en ces trois mots, jamais prononcés, qui venaient de dépasser ses lèvres, et en ce nom qui était ce qu'il avait aimé d'abord en elle. Il répéta : " Je vous aime, Bérénice."


Aurélien est ma bible :P
 
A

AnonymousUser

Guest
TITUS :
[...]
Je sais bien que sans vous je ne saurai plus vivre,
Que mon coeur de moi-même est prêt à s'éloigner ;
Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner.

BERENICE :
Hé bien ! régnez, cruel ; contentez votre gloire :
Je ne dispute plus. J'attendais, pour vous croire,
Que cette même bouche, après mille serments
D'un amour qui devait unir tous nos moments,
Cette bouche, à mes yeux s'avouant infidèle,
M'ordonnât elle-même une absence éternelle.
Moi-même j'ai voulu vous entendre en ce lieu
Je n'écoute plus rien et pour jamais, adieu.
Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?
Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?
Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !
L'ingrat, de mon départ consolé par avance,
Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?
Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts.

Racine, Bérénice.​
 

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