Bon déjà, ne paniquez pas hein, je vais pas vous faire un cours de macro-économie (mais s'il y en a que ça tente, je recommande quand même le Blanchard et Cohen, il déchire sa race comme on dit). Je ne ferai pas un cours, premièrement parce que c'est un peu chiant, et deuxièmement parce que j'en suis incapable.
Cela dit, ne pas parler de la hausse actuelle des prix me semblait inimaginable, surtout quand on nous bassine à longueur de journaux avec la question du pouvoir d'achat. Et surtout, lorsque le gouvernement lui-même reconnait enfin que les ménages subiront une baisse de leur pouvoir d'achat en 2008 (cela dit c'est bien gentil, mais on s'en était déjà rendus compte...).
Petite introduction théorique :
Qu'est ce que l'inflation ? L'inflation est une hausse générale du niveau des prix. Le taux d'inflation est ainsi le taux d'accroissement du niveau des prix (jusque là, c'est logique).
Il existe deux façons de mesurer le niveau des prix : le premier est le déflateur du PIB (donne le prix moyen des biens produits dans l'économie) mais il ne nous intéresse pas ici ; le second est l'indice des prix à la consommation, qui donne le prix moyen des biens consommés dans l'économie.
Ce qui se passe aujourd'hui :
- flambée du prix de l'essence (et là, on dit un gros merci aux subprimes...)
- flambée des prix des produits alimentaires (hausse inédite de 4,9 % en mars, après 4,7 % en février et 4 % en janvier)
- on peut ajouter à cela des loyers qui ne cessent des monter, ainsi que l'augmentation du prix de l'eau et de l'énergie (gaz, electricité)
Les effets de l'inflation :
Ca pourrait ne pas être une mauvaise chose, à vrai dire. Des économistes ont montré qu'il existait une corrélation négative entre le chômage et l'inflation : c'est la courbe de Phillips (l'inflation s'accompagne généralement d'une baisse du chômage). Elle favoriserait l'emprunt. Et donc stimulerait la croissance (je développe pas, hein, mais c'est vachement intéressant).
De plus, l'inflation s'accompagne souvent d'une hausse proportionnelle des salaires (la hausse des prix entraînerait la hausse des revendications salariales, et après négociations, la hausse des salaires). C'est ce que l'on appelle de l'inflation pure, et elle n'a aucun effet sur l'économie.
Sauf que c'est pas vrai, en fait. L'inflation pure n'existe pas.
Pendant les périodes d'inflation, en vrai, les prix et salaires ne croissent pas proportionnelement. Ainsi dans de nombreux pays , les retraites n'augmentent pas, ou augmentent moins que l'inflation. D'où perte de pouvoir d'achat pour les retraités.
Egalement parce que la hausse des salaires entraînent forcément une hausse de l'imposition, et une nouvelle fois une perte de pouvoir d'achat.
Enfin, parce que l'inflation crée une forte incertitude, ce qui pousse les entreprises à faire de mauvais choix, les consommateurs à retarder leurs achats, les épargnants à ne plus prêter.
Bref :
Les français ont le moral en berne. Ils consomment moins (or la consommation, c'est tout de même un des moteur de la croissance). La BCE paniquée va tout faire pour diminuer l'inflation, en augmentant ses taux, ce qui ne pourra qu'affaiblir un peu plus l'économie.
Tiens d'ailleurs, juste comme ça : il a été établi que pour une baisse d'un point d'inflation, on se prend un point de chômage en plus (bah oui, la courbe de Phillips elle fonctionne dans les deux sens).
Moi je vous le dis, ça, plus les réformes qu'ils nous pondent, ça donne pas envie d'aller dévaliser le H&M le plus proche.
Cela dit, ne pas parler de la hausse actuelle des prix me semblait inimaginable, surtout quand on nous bassine à longueur de journaux avec la question du pouvoir d'achat. Et surtout, lorsque le gouvernement lui-même reconnait enfin que les ménages subiront une baisse de leur pouvoir d'achat en 2008 (cela dit c'est bien gentil, mais on s'en était déjà rendus compte...).
Petite introduction théorique :
Qu'est ce que l'inflation ? L'inflation est une hausse générale du niveau des prix. Le taux d'inflation est ainsi le taux d'accroissement du niveau des prix (jusque là, c'est logique).
Il existe deux façons de mesurer le niveau des prix : le premier est le déflateur du PIB (donne le prix moyen des biens produits dans l'économie) mais il ne nous intéresse pas ici ; le second est l'indice des prix à la consommation, qui donne le prix moyen des biens consommés dans l'économie.
Ce qui se passe aujourd'hui :
- flambée du prix de l'essence (et là, on dit un gros merci aux subprimes...)
- flambée des prix des produits alimentaires (hausse inédite de 4,9 % en mars, après 4,7 % en février et 4 % en janvier)
- on peut ajouter à cela des loyers qui ne cessent des monter, ainsi que l'augmentation du prix de l'eau et de l'énergie (gaz, electricité)
Les effets de l'inflation :
Ca pourrait ne pas être une mauvaise chose, à vrai dire. Des économistes ont montré qu'il existait une corrélation négative entre le chômage et l'inflation : c'est la courbe de Phillips (l'inflation s'accompagne généralement d'une baisse du chômage). Elle favoriserait l'emprunt. Et donc stimulerait la croissance (je développe pas, hein, mais c'est vachement intéressant).
De plus, l'inflation s'accompagne souvent d'une hausse proportionnelle des salaires (la hausse des prix entraînerait la hausse des revendications salariales, et après négociations, la hausse des salaires). C'est ce que l'on appelle de l'inflation pure, et elle n'a aucun effet sur l'économie.
Sauf que c'est pas vrai, en fait. L'inflation pure n'existe pas.
Pendant les périodes d'inflation, en vrai, les prix et salaires ne croissent pas proportionnelement. Ainsi dans de nombreux pays , les retraites n'augmentent pas, ou augmentent moins que l'inflation. D'où perte de pouvoir d'achat pour les retraités.
Egalement parce que la hausse des salaires entraînent forcément une hausse de l'imposition, et une nouvelle fois une perte de pouvoir d'achat.
Enfin, parce que l'inflation crée une forte incertitude, ce qui pousse les entreprises à faire de mauvais choix, les consommateurs à retarder leurs achats, les épargnants à ne plus prêter.
Bref :
Les français ont le moral en berne. Ils consomment moins (or la consommation, c'est tout de même un des moteur de la croissance). La BCE paniquée va tout faire pour diminuer l'inflation, en augmentant ses taux, ce qui ne pourra qu'affaiblir un peu plus l'économie.
Tiens d'ailleurs, juste comme ça : il a été établi que pour une baisse d'un point d'inflation, on se prend un point de chômage en plus (bah oui, la courbe de Phillips elle fonctionne dans les deux sens).
Moi je vous le dis, ça, plus les réformes qu'ils nous pondent, ça donne pas envie d'aller dévaliser le H&M le plus proche.