@Camility Jane pardon, c’est vrai que je fonde plus mon argumentaire sur ce que je vois sur son compte Instagram en lui-même que sur le récit de son expérience (qui est bien horrible), point sur lequel se concentre l’article. J’ai cité en lien dans mon tout premier commentaire un de ses posts (mais il y en a d’autres) qui cristallise pour moi tout le souci que me pose la démarche d’Emrata. Ce ne sont pas ses photos en elles-mêmes, couplées à une éventuelle démarche féministe, qui me posent problème. Encore une fois, elle est belle, elle commercialise son image de femme sublime, elle a des convictions féministes, tout cela c’est très bien ! Ce qui m’agace, c’est le fond de son discours, qui est contradictoire : elle ne peut pas dire à une fille de 14 ans (comme elle le fait dans le post que j’ai déjà cité dans mon commentaire en première page du coup) de simplement ne pas regarder sa photo, de détourner le regard, pour ne pas avoir de complexe. En fait, ça ne marche pas comme ça je trouve, ça prouve juste qu’elle est tout à fait consciente que ses photos soulèvent des complexes chez les jeunes femmes et sa seule réponse c’est « ha bah vous avez qu’à pas faire attention » et après elle va étaler ses convictions de manière complètement anarchique « je ne suis pas qu’un corps, mais c’est quand même ce sur quoi se fonde mon business, et oubliez pas : aimez-vous comme vous êtes
» sous différentes photos, photos qui sont finalement, on l’aura compris, destinées à un public masculin. Je trouve l’ensemble complètement cryptique ! Si son business ce sont des photos type « de charme », elle devrait les assumer, elle a tout à fait le droit, tout en ayant des convictions féministes dans sa vie perso ! Par contre, qu’elle destine son commerce au regard masculin, tout en s’adressant maladroitement aux femmes en mode « faites ce que je dis, pas ce que je fais » et en leur vendant en sus (littéralement du coup) ses convictions féministes, encore une fois je trouve ça gonflé, parce que ses convictions féministes, jusqu’ici, je ne les vois pas ailleurs que dans ce bouquin.
Désolée si je n’étais (et si je ne suis) pas claire (et je n’arrive pas avec les smileys mais imagine celui qui donne une fleur).
Édit : et en relisant ton post,
@Camility Jane, je pense que nous sommes d’accord : elle a le droit, elle a la légitimité à publier son récit et ses convictions, c’est une femme et elle a manifestement souffert. Moi ce que je pointe, ce sont de forts soupçons d’opportunité marketing là-dessous, ce qui peut devenir problématique pour les raisons que j’ai développées dans mon commentaire précédent