Nephtys a dit :
Margo Soprano : je rejoins tout à fait ton avis, mais pour se retrouver dans certains personnages, certaines sensations, émotions, histoires d'amour, etc. Il faut (les) avoir vécu(s). Qu'en penses-tu ?
Arf oui tu as raison, c'est vrai. En fait, quand je disais que ce n'est pas grave de faire QUE lire, je me plaçais du point de vue des occupations
en dehors de la vie sociale : si en dehors de la vie sociale, quelqu'un ne fait QUE lire (et c'est mon cas alors je me défends hinhin), c'est bien; après si elle ne fait que ça DANS SA VIE, alors là oui, ça craint, et comme tu dis, ça empêche aussi de comprendre et de ressentir certains textes (du moins ça les fait comprendre de manière peut-être moins personnelle).
C'est sûr que la littérature est quelque chose qui se vit, elle doit être en interaction avec un lecteur
vivant; ressentir un texte selon le souvenir de ses propres expériences augmente la beauté de la lecture, et donne encore plus de forces à l'oeuvre...
En bref, il faut lire pour mieux apprécier sa vie, et vivre pour mieux apprécier ses livres.
Cependant, juste une petite remarque : il m'arrive d'être profondément émue par des bouquins qui racontent des trucs que je n'ai pas vécus, et de m'identifier à des personnages qui n'ont rien en commun avec moi ! Ca prouve encore une fois toute la force de la littérature, qui révèle les possibles qui sont en nous. La littérature nous démultiplie, c'est donc pas nécessaire d'avoir vécu les mêmes choses que celles qui sont racontées dans le bouquin, MAIS Nephtys tu dis vrai dans la mesure où l'expérience peut nous faire plus apprécier un livre (ça m'est déjà arrivée de pas avoir compris un bouquin, de le relire un an après, et là, de le comprendre...)