J'ai lu ce weekend Les années d'Annie Ernaux.
Les années auxquelles se réfère le titre s'étendent de 1940 à 2000, de l'enfance à la vieillesse, dans ce qu'Annie Ernaux nomme une autobiographie impersonnelle. Car le projet littéraire dépasse le cadre de la classique autobiographie en ce qu'elle inscrit "une existence singulière donc, mais fondue aussi dans le mouvement d une génération" pour "rendre la dimension vécue de l'Histoire". Une "autobiographie impersonnelle" qui pourrait être une biographie de toute une génération (notamment de femmes) qui a connu la désapprobation du sexe hors mariage, les avortements clandestins, l'émancipation, la légalisation de la pilule puis de l'avortement... Mais le récit ne se limite pas aux faits de société puisque sont aussi abordés l'évolution des relations familiales sur le plan privé et sociétal, sa place auprès de ses enfants, le rapport à l âge...
Le style est toujours précis, moins neutre que d'habitude, malgré le ton journalistique pour saisir l'air de ce temps passé, le chroniquer, le commenter. Puiser dans l'intime pour rendre compte de l'universel/de l'historique et inversement.
Ce projet littéraire ambitieux est une réussite, trouvant écho en moi, bien que d'une génération différente.
A chaque livre d'Annie Ernaux, je réalise que j'aime sa voix, ce qu'elle raconte et comment elle le raconte. Ca me chamboule, ça me touche et c'est encore elle qui arrive à mettre tout ça en mots : ce "sentiment d exaltation et d impuissance que procure la découverte d une vérité pour soi dans un livre".
Les années auxquelles se réfère le titre s'étendent de 1940 à 2000, de l'enfance à la vieillesse, dans ce qu'Annie Ernaux nomme une autobiographie impersonnelle. Car le projet littéraire dépasse le cadre de la classique autobiographie en ce qu'elle inscrit "une existence singulière donc, mais fondue aussi dans le mouvement d une génération" pour "rendre la dimension vécue de l'Histoire". Une "autobiographie impersonnelle" qui pourrait être une biographie de toute une génération (notamment de femmes) qui a connu la désapprobation du sexe hors mariage, les avortements clandestins, l'émancipation, la légalisation de la pilule puis de l'avortement... Mais le récit ne se limite pas aux faits de société puisque sont aussi abordés l'évolution des relations familiales sur le plan privé et sociétal, sa place auprès de ses enfants, le rapport à l âge...
Le style est toujours précis, moins neutre que d'habitude, malgré le ton journalistique pour saisir l'air de ce temps passé, le chroniquer, le commenter. Puiser dans l'intime pour rendre compte de l'universel/de l'historique et inversement.
Ce projet littéraire ambitieux est une réussite, trouvant écho en moi, bien que d'une génération différente.
A chaque livre d'Annie Ernaux, je réalise que j'aime sa voix, ce qu'elle raconte et comment elle le raconte. Ca me chamboule, ça me touche et c'est encore elle qui arrive à mettre tout ça en mots : ce "sentiment d exaltation et d impuissance que procure la découverte d une vérité pour soi dans un livre".
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