Alors, je suis en général la dernière à dire ça mais... c'est tellement américain cette approche en fait.
Cette phobie limite du temps passé à ne rien faire, du temps pas rentabilisé. Je l'ai ressenti la dernière fois que je suis allée aux US, et ça m'a tellement angoissée de réaliser qu'ils n'avaient pas une seule minute de répit en fait.
Pour moi, passer ma journée devant une série quand je n'ai rien d'autre à faire le dimanche, je ne vois pas en quoi c'est du temps perdu: au pire, j'ai juste pensé à autre chose, au mieux j'ai découvert/réfléchi à des choses soulevées par le programme.
C'est un peu comme si on me disait que passer ma journée à lire c'était du temps perdu - si je n'ai rien d'autre à faire, je vois pas où est le problème.
Glander pour moi c'est pas synonyme d'ennui: l'ennui c'est quand on n'a pas la motivation de faire quoi que ce soit, que rien ne nous motive/captive/intéresse. Glander, de mon point de vue, c'est passer le temps de manière décontractée.
Alors je sais bien que l'article dit que "trop" glander et non glander tout court entraîne en général une spirale qui amène souvent vers l'ennui ou un sentiment de vacuité. Mais c'est suivi de
Pour l’autrice de l’étude, afin d’éviter ce sentiment désagréable, le mieux reste encore de remplir ses journées libres de loisirs et d’objectifs.
Je passe ma vie à devoir gérer mes différentes obligations, du coup remplir mes journées de libre par encore une liste de choses à faire, bof.
Je dirais plutôt que pour éviter le sentiment désagréable d'avoir perdu sa journée, il faudrait d'abord se demander si on avait les moyens de faire autre chose, ou l'envie. Par exemple, oui, à l'automne, s'il fait grand soleil dehors, et que je passe ma journée devant un programme passable au lieu d'aller me promener au parc, j'aurais vraiment l'impression d'avoir perdu ma journée.
Mais pas besoin de remplir ma journée avec d'autres activités pour éviter ce sentiment: il faut d'abord s'écouter, voir ce qu'on veut/peut vraiment faire, et partir de là.
J'aurais tout autant évité ce sentiment en faisant une seule chose dans ma journée: me promener au parc (et voire même m'asseoir sur un banc à ne rien faire à part regarder les gens et profiter du soleil).