Je pense qu'une partie des désaccords au sujet de l'écriture inclusive vient du fait qu'il y a des pratiques très variées et que, parfois, les personnes qui en débattent ne parlent pas de la même chose sans s'en rendre compte. Entre une personne qui utilise simplement le masculin et le féminin ("Mesdames et messieurs") et une personne qui utilise l'accord de proximité et le point médian, il y a une grande différence et pourtant il s'agit, dans les deux cas, d'écriture inclusive. Finalement, la question de savoir si on est pour ou contre l'écriture inclusive n'a pas vraiment de sens ni d'intérêt. Il serait plus pertinent de discuter point par point les pratiques qui relèvent de l'écriture inclusive. Pour ou contre le point médian? Pour ou contre l'accord de proximité? Pour ou contre la féminisation systématique des professions?
Je pense que le flou est entretenu d'un côté comme de l'autre. Ceux qui sont opposés à l'écriture inclusive illustrent souvent leurs propos avec le point médian ou la féminisation des professions pour dénoncer la forme disons la plus extrême de l'écriture inclusive. A l'inverse, ceux qui défendent l'écriture inclusive prennent bien soin de mettre d'abord en avant l'usage du masculin et du féminin pour présenter la forme la plus modérée et finalement la plus courante de l'écriture inclusive. L'idée, dans les deux cas, est de montrer une version biaisée de la notion complexe d'écriture inclusive pour discréditer plus facilement l'opposant.
Quand on regarde la proposition de loi du député François Jolivet, on constate qu'il s'agit d'interdire "les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à substituer l'emploi du masculin, lorsqu'il est utilisé dans une forme générique, une graphie faisant ressortir l'existence d'une forme féminine". Ce serait intéressant de voir quelles pratiques de l'écriture inclusive sont visées par cette proposition de loi. Par exemple, l'accord de proximité et l'usage de mot épicène ne rentrent apparemment pas dans le cadre de l'article proposé. A l'inverse, il semble que l'usage du point médian ou de néologismes inclusifs soient visés par cet article. Je pense que l'article de Madmoizelle aurait gagné à discuter de manière plus détaillée et précise l'article en lui-même plutôt que de rester en surface...alors que cette proposition de loi est justement l'objet de l'article.
Encore une fois, tout le monde gagnerait à ce que le débat sur l'écriture inclusive se transforme en une pluralité de débats, avec un débat pour chaque pratique dite inclusive.
Je pense que le flou est entretenu d'un côté comme de l'autre. Ceux qui sont opposés à l'écriture inclusive illustrent souvent leurs propos avec le point médian ou la féminisation des professions pour dénoncer la forme disons la plus extrême de l'écriture inclusive. A l'inverse, ceux qui défendent l'écriture inclusive prennent bien soin de mettre d'abord en avant l'usage du masculin et du féminin pour présenter la forme la plus modérée et finalement la plus courante de l'écriture inclusive. L'idée, dans les deux cas, est de montrer une version biaisée de la notion complexe d'écriture inclusive pour discréditer plus facilement l'opposant.
Quand on regarde la proposition de loi du député François Jolivet, on constate qu'il s'agit d'interdire "les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à substituer l'emploi du masculin, lorsqu'il est utilisé dans une forme générique, une graphie faisant ressortir l'existence d'une forme féminine". Ce serait intéressant de voir quelles pratiques de l'écriture inclusive sont visées par cette proposition de loi. Par exemple, l'accord de proximité et l'usage de mot épicène ne rentrent apparemment pas dans le cadre de l'article proposé. A l'inverse, il semble que l'usage du point médian ou de néologismes inclusifs soient visés par cet article. Je pense que l'article de Madmoizelle aurait gagné à discuter de manière plus détaillée et précise l'article en lui-même plutôt que de rester en surface...alors que cette proposition de loi est justement l'objet de l'article.
Encore une fois, tout le monde gagnerait à ce que le débat sur l'écriture inclusive se transforme en une pluralité de débats, avec un débat pour chaque pratique dite inclusive.