Le prélèvement d'organes pourrait devenir plus systématique lorsque le défunt n'a pas exprimé de refus de son vivant.
Un amendement inséré dans la loi Santé de Marisol Touraine vise à faciliter cet acte. S'il est adopté par le Parlement, il renforcera le principe du consentement présumé, levant l'obligation faite aux médecins de consulter la famille du défunt qui sera simplement «informée des prélèvements envisagés et de la finalité de ces prélèvements».
La loi actuelle prévoit déjà le consentement présumé au don d'organes, c'est-à-dire que le prélèvement peut être pratiqué dès lors que la personne décédée n'a pas fait connaître son refus de son vivant. Refus qui peut aujourd'hui être exprimé par tout moyen, l'inscription sur un registre national des refus, mais également par le biais des proches, systématiquement interrogés sur une éventuelle opposition au don d'organes exprimée de son vivant par le défunt (si son nom ne figure pas dans le registre national). Mais, pour Jean-Pierre Scotti, président de la Fondation Greffe de vie qui milite pour une modification de la loi actuelle, il est très difficile pour des proches «dans la douleur» de répondre oui en l'espace de quelques instants. Ils ont tendance par précaution à refuser le prélèvement, «quitte à le regretter par la suite», selon lui.
Entre 1990 et 2012, le taux de refus de prélèvement est passé de 9,6% en 1990 à 33,7%.
Selon la Fondation Greffe de vie, 19 000 personnes sont aujourd'hui en attente d'une greffe en France. Un nombre qui augmente beaucoup plus vite que celui des greffons disponibles. «1% de refus équivaut à 100 greffons» relève la Fondation qui estime qu'en réduisant le taux de refus, «on pourrait éviter que 500 à 700 personnes meurent chaque année par manque de greffons».
Pour Yvanie Caillé, la directrice de l'association de malades et greffés du rein Renaloo, court-circuiter l'avis des familles «n'est pas forcément la mesure la plus efficace et la plus souhaitable» pour augmenter les dons d'organes. «Je crains des réactions délétères des familles qui risquent de se sentir agressées par l'application stricto sensu de ce texte».
Et toi madmoiZelle, pour ou contre l'adoption de cet amendement ? Es-tu d'accord pour donner tes organes en cas de pépin définitif ? Sinon, peux-tu nous dire ce qui motive ton refus ?
Un amendement inséré dans la loi Santé de Marisol Touraine vise à faciliter cet acte. S'il est adopté par le Parlement, il renforcera le principe du consentement présumé, levant l'obligation faite aux médecins de consulter la famille du défunt qui sera simplement «informée des prélèvements envisagés et de la finalité de ces prélèvements».
La loi actuelle prévoit déjà le consentement présumé au don d'organes, c'est-à-dire que le prélèvement peut être pratiqué dès lors que la personne décédée n'a pas fait connaître son refus de son vivant. Refus qui peut aujourd'hui être exprimé par tout moyen, l'inscription sur un registre national des refus, mais également par le biais des proches, systématiquement interrogés sur une éventuelle opposition au don d'organes exprimée de son vivant par le défunt (si son nom ne figure pas dans le registre national). Mais, pour Jean-Pierre Scotti, président de la Fondation Greffe de vie qui milite pour une modification de la loi actuelle, il est très difficile pour des proches «dans la douleur» de répondre oui en l'espace de quelques instants. Ils ont tendance par précaution à refuser le prélèvement, «quitte à le regretter par la suite», selon lui.
Entre 1990 et 2012, le taux de refus de prélèvement est passé de 9,6% en 1990 à 33,7%.
Selon la Fondation Greffe de vie, 19 000 personnes sont aujourd'hui en attente d'une greffe en France. Un nombre qui augmente beaucoup plus vite que celui des greffons disponibles. «1% de refus équivaut à 100 greffons» relève la Fondation qui estime qu'en réduisant le taux de refus, «on pourrait éviter que 500 à 700 personnes meurent chaque année par manque de greffons».
Pour Yvanie Caillé, la directrice de l'association de malades et greffés du rein Renaloo, court-circuiter l'avis des familles «n'est pas forcément la mesure la plus efficace et la plus souhaitable» pour augmenter les dons d'organes. «Je crains des réactions délétères des familles qui risquent de se sentir agressées par l'application stricto sensu de ce texte».
Et toi madmoiZelle, pour ou contre l'adoption de cet amendement ? Es-tu d'accord pour donner tes organes en cas de pépin définitif ? Sinon, peux-tu nous dire ce qui motive ton refus ?
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