L'amie prodigieuse... je suis rarement catégorique sur un livre mais là il faut dire que je ne suis pas objective : je suis tout bonnement une fan de la saga.
Elle m'a réconciliée avec les succès de librairie : parfois l'ovation est méritée !
Je ne sais pas par où commencer. J'ai dévoré ces livres les uns après les autres, attendant avec fébrilité leur sortie, me ruant en librairie à la date fatidique !
Le premier tome m'avait touchée en plein coeur, cette histoire d'amitié ambiguë, parfois malsaine, ce petit monde ; me parlait tout particulièrement. Tout était là, noir sur blanc : je n'ai jamais vécu dans le Naples défavorisé des années 50, je n'ai jamais parlé le dialecte et je ne me suis jamais battue : pourtant les sentiments décris sont si universels, si parfaitement retranscris, que ça a trouvé un écho en moi.
Au fur à mesure des tomes, l'univers s'élargit pour Lenù, sa vision du monde et de Lina change, on grandit avec elle.
Pourtant, dès que l'on revient au quartier, tout nous touche à nouveau comme cela la touche elle.
C'est vraiment une fresque qu'on nous offre là. On suit scrupuleusement la vie de l'héroïne et de la multitude de personnages, chacun évoluant et se recroisant. Ça aborde tout le panel des émotions : honte, jalousie, violence, désir d'émancipation, amour, trahison,..., mêlé à l'actualité d'un monde en plein changement.
Je ne suis pas une spécialiste pour parler de l'écriture, du style. Mais encore une fois je suis conquise : c'est terriblement juste et intelligent sans jamais se la jouer savant.
C'est LE roman que je conseille à tout le monde. Bien sûr on a le droit de ne pas aimer, mais pour moi ces livres représentent le parfait mélange : c'est distrayant sans jamais tomber dans la facilité.
Je ne me suis pas beaucoup intéressée au "mystère" de l'identité d'Elena Ferrante. Perso je suis d'avis que le livre et plus important que l'auteure. A-t-on confirmé qu'il s'agit de la traductrice Anita Raja ? Dans quel mesure est-ce autobiographique ?