"Par un paradoxe étrange , la contemplation de mes émotions m'avait mise à l'abri des souffrances que j'apellerai tangibles, parce qu' elles ont une origine définie, j'étais une machine à ressentir, pleurant quand je voulais pleurer, riant quand je voulais rire.
Mais la douleur occasionnée par la perte de cet enfant n'était pas controlable, et ses manifestations ne m'étaient pas intelligibles; par exemple ce qui me fait le plus mal quand je pense à lui ,c'est de ne pas savoir ou regarder, et de regarder le ciel.
J'avais dix sept ans à ce moment là , quand j'ai compris que la souffrance n'était pas qu'un moyen d'échaper à la platitude , d'acceder au sublime.Pourtant , ce n'est pas cette épreuve et la douleur qu'elle me causa et me cause encore qui ont fait de moi ce que je suis.
J'ignore tout de ce desespoir hurlant contre lequel je ne peux rien."
"L'amour c'est tout ce qu'on a trouvé pour aliéner la déprime post-coitum, pour justifier la fornication, pour consolider l'orgasme.
C'est la quitessence du Beau , du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale gueule, qui sublime votre existence mesquine."
" On cherche l'amour, on croit le trouver.Puis on retombe.De haut.Mieux vaut tomber que ne jamais s'élever?"
...moi jids qu'il est préférable de pas s'élever trop haut.
"...pour aller rendre le dernier soupir devant Impression soleil levant, crever les larmes aux yeux,à coté de l'ame soeur, en façe d'un chef d'oeuvre, et je me rend compte que mon nez pisse le sang, et les cloches sonnent, et nous sommes arrrivés..."
"Averc le temps...avec le temps va, tout s'en va...
On oublie le visage et l'on oublie la voix,
Le coeur quand ça bat plus, c'est pas la peine
d'aller chercher puls loin
Faut laisser faire et c'est très bien...
Avec le temps...avec le temps va, totu s'en va...
L'autre qu'on devinait au detour d'un regard
Entre les mots, entres les lignes et sous le fard
D'un serment maquillée qui s'en va faire sa nuit...
Avec le temps...Tout s'évanouit..."
"Le bonheur est une illusion d'optique, deux mirroirs qui se renvoient la meme image à l'infini.
N'essayez pas de remonter à l'image d'origine, il n'y en a pas.
Ne dites pas que le bonheur est éphémère.Le bonheur n'est pas éphémère.
Le sentiment ressenti et pris pour le bonheur quand on est amoureux, quand on a réussi quelque chose, c'est le sursis avant de comprendre l'erreur : l'etre aimé ne ressemble à rien,ce que vous avez réussi ne rime à rien.
Cela ne vous rend pas malheureux mais conscient.Le bonheur ne se finit pas, il se rectifie.
Nous avons inventé la lumière pour nier l'obscurité. Nous avons mis les étoiles dans le ciel, nous avons planté des réverbères tous les deux metres dans les rues. Et des lampes dans nos maisons. Eteignez les étoiles et contemplez le ciel.Que voyez vous? -Rien. Vous etes en face de l'infini que votre esprit limité ne peut pas concevoir et vous ne voyez plus rien. Et cela vous angoisse. C'est angoissant d'etre en face de l'infini. Rassurez-vous; vos yeux s'arrêteront toujours sur les étoiles qui obstruent leur vision et n'iront pas plus loin.Aussi ignorez vous le vide qu'elles dissimulent.
Eteingez la lumière et ouvrez grand les yeux.Vous ne voyez rien.
Que l'obscurité, que vous percevez plutot que vous ne la voyez.L'obscurité n'est pas hors de vous, l'obscurité est en vous."