De toute mon existence j'ai le sentiment que 2020 est l'année qui est passée le plus rapidement... mais pas pour les bonnes raisons. Les souvenirs du début de l'année sont encore tout frais, tout simplement car ce sont les derniers évènements concrets et légers qui se sont déroulés. De mars à mai puis tout le mois de novembre j'ai l'impression qu'il ne s'est RIEN passé. L'été a été en pointillés également. Ce sentiment est d'autant plus renforcé par le fait qu'on avait de GROS projets pour 2020 avec mon copain. 2020 devait être l'année où l'on partait vivre à l'étranger. Ou, à défaut, l'année où on déménageait pour un plus grand appart confortable avec pourquoi pas l'adoption d'un chat et l'achat de quelques plantes vertes et d'une voiture. Plus un gros voyage de 3 semaines aux Etats-Unis où je devais revoir mes potes expat et faire un road-trip de folie.
SPOILER ALERT: rien de tout ça n'a été concrétisé. La covid est la seule responsable. Outre le fait que les recherches d'un boulot à l'étranger sont quasiment devenues impossibles, cette pandémie m'a fait réaliser que ma seule envie était d'être entourée de mes proches, dans un petit chez moi douillet. La recherche d'appartement a également été mis en suspend lorsque l'on a appris qu'on pouvait avoir quelque chose dans nos critères pour un prix très correct, à condition d'attendre 2021. On attend donc. Ca renforce cette sensation de n'avoir pas avancé durant cette année mais on se rassure en se disant que c'est pour la bonne cause. Un autre point global qui me vient en tête et que cette année j'ai absolument cessé de me soucier de mes potes. C'était un gros point d'interrogation depuis des années. Je prends les choses bien trop à cœur lorsqu'il s'agit d'amitié et parfois ça me bouffe la vie. Je pense que le fait de traverser une pandémie mondiale plus les autres trucs merdiques que j'ai listé ci-dessous m'ont fait complètement lâcher prise par rapport à ça, ce qui est un point positif notons le.
J'aime toujours reprendre le déroulé de mon année dans l'ordre chronologique.
Le début de l'année a été très fatiguant physiquement. Je me suis pris une grosse cuite le 31 décembre et j'ai passé mon 1er janvier complètement malade (une collègue polonaise m'a dit une fois que chez elle, on pensait que la façon dont on commençait l'année déterminait la façon dont elle allait se dérouler - elle ne croyait pas si bien dire ). Ensuite j'ai enchainé les migraines et les malaises. Je crois que j'étais très fatiguée par le travail, on sortait aussi d'une grève ratp qui nous avait forcé au télétravail et on rerentrait dans une nouvelle vague de stress avec le début du covid. En parallèle j'avais commencé des changements dans mon mode de vie (arrêt de la viande, dry january...).
Puis le confinement. Je me souviens qu'il est arrivé après une bonne remontée de la pente. J'avais passé un week-end génial avec mes copines à rattraper le temps perdu puis un week-end dans le sud avec mon copain à déambuler sans but dans les rues de Marseille. Autant vous dire que ça nous a coupé la chique. Bien sûr je faisais partie des bien loties : je suis partie vivre chez ma mère à la montagne avec mon mec. Le travail est devenu plus light et j'ai même eu un peu de chômage partiel sans grosse conséquence financière. Mais je n'ai pas supporté l'inactivité... Passer mes journées à lire des livres et mater des séries me parait toujours séduisant sur le papier mais concrètement c'est quelque chose que je supporte difficilement plus d'une journée. On a fait quelques balades, on a suivi un programme sportif et on a beaucoup cuisiné... mais la vie quotidienne, mes amis et même mes collègues, tout cela me manquait beaucoup trop. J'ai l'impression d'avoir gâché mon temps pendant ces quelques semaines (et en plus j'ai pris 4 kilos que je n'ai pas reperdu et j'ai remangé de la viande). J'essaye de me dire qu'au moins j'ai passé du temps avec ma famille et que cela m'a fait prendre conscience de certaines choses (i.e. je ne tiens pas en place et je me fais vite chier ).
Ensuite déconfinement : gros sentiment de liberté. Vite freiné par de nombreux évènements : mon copain se fait agresser lors d'une soirée ce qui me stress pendant pas mal de temps et puis les contraintes reviennent, port du masque dans la rue, week-end écourté encore et toujours à cause de la covid, etc. Au final je ne prends que de courtes vacances.
A la rentrée de gros changements : j'ai une nouvelle cheffe qui ne parle pas français, je parle donc anglais tous les jours. Elle est dans une dynamique d'évolution, de progression, et nous donne toujours de nouveaux challenges. Je progresse donc mais je suis aussi stressée et je ne suis plus du tout dans ma zone de confort au boulot. En cette période je réalise aussi que je peux plaire à d'autres mecs que mon copain et ça me fait du bien. Ca me perturbe aussi beaucoup mais la conclusion est toujours la même : c'est lui que j'aime et c'est avec lui que je veux passer ma vie.
Quoiqu'il en soit le vent de changements est vite balayé par le second confinement. Rebelote retour chez maman. Cette fois ci le travail est plus intense et j'ai un gros sentiment de ras le bol qui monte : en 2020 j'ai beaucoup travaillé et je n'ai eu aucune compensation. Je n'ai pas pu voyager, je n'ai pas pu sortir, je n'ai pas pu voir mes amis... Le simple fait de boire une bière en terrasse me manque. Ce sentiment continue en Décembre même lorsque je rentre à Paris. Je travaille, je travaille et je ne vois personne à part mon mec (et ok 2 copains en mode clandestins). Je ne peux même pas décharger ma frustration auprès de mes collègues, ce qui généralement suffit amplement et me rappelle pourquoi j'aime mon boulot malgré tout. J'ai grossi et je n'ai perdu aucun des kilos accumulés pendant ces deux confinements. En même temps le télétravail dans un petit studio, les salles de sport fermées et le temps gris de Paris n'aident pas à s'activer. Je me sens un peu au bout du rouleau mais j'essaye de garder le moral.... jusqu'à ce que je finisse aux urgences la semaine dernière.
Alors clairement je sais que ça n'a rien à voir mais je me dis que tout arrive pour une raison. Mon corps m'a dit stop. Je suis arrêtée pendant 2 semaines, mes collègues ont été ultra compréhensives et je ne touche plus à mon ordi pro. Ca fait du bien. Et cette petite trêve de Noël qui me permet de sortir en journée voir mes amis je vais en profiter aussi. Je crois que 2020 on en a plus que marre de toi.
(Edit : et je vais rien écrire sur ce que j'attends de 2021 parce que je pense qu'on est tous un peu à marcher sur des œufs en ce qui concerne l'année qui arrive. )
SPOILER ALERT: rien de tout ça n'a été concrétisé. La covid est la seule responsable. Outre le fait que les recherches d'un boulot à l'étranger sont quasiment devenues impossibles, cette pandémie m'a fait réaliser que ma seule envie était d'être entourée de mes proches, dans un petit chez moi douillet. La recherche d'appartement a également été mis en suspend lorsque l'on a appris qu'on pouvait avoir quelque chose dans nos critères pour un prix très correct, à condition d'attendre 2021. On attend donc. Ca renforce cette sensation de n'avoir pas avancé durant cette année mais on se rassure en se disant que c'est pour la bonne cause. Un autre point global qui me vient en tête et que cette année j'ai absolument cessé de me soucier de mes potes. C'était un gros point d'interrogation depuis des années. Je prends les choses bien trop à cœur lorsqu'il s'agit d'amitié et parfois ça me bouffe la vie. Je pense que le fait de traverser une pandémie mondiale plus les autres trucs merdiques que j'ai listé ci-dessous m'ont fait complètement lâcher prise par rapport à ça, ce qui est un point positif notons le.
J'aime toujours reprendre le déroulé de mon année dans l'ordre chronologique.
Le début de l'année a été très fatiguant physiquement. Je me suis pris une grosse cuite le 31 décembre et j'ai passé mon 1er janvier complètement malade (une collègue polonaise m'a dit une fois que chez elle, on pensait que la façon dont on commençait l'année déterminait la façon dont elle allait se dérouler - elle ne croyait pas si bien dire ). Ensuite j'ai enchainé les migraines et les malaises. Je crois que j'étais très fatiguée par le travail, on sortait aussi d'une grève ratp qui nous avait forcé au télétravail et on rerentrait dans une nouvelle vague de stress avec le début du covid. En parallèle j'avais commencé des changements dans mon mode de vie (arrêt de la viande, dry january...).
Puis le confinement. Je me souviens qu'il est arrivé après une bonne remontée de la pente. J'avais passé un week-end génial avec mes copines à rattraper le temps perdu puis un week-end dans le sud avec mon copain à déambuler sans but dans les rues de Marseille. Autant vous dire que ça nous a coupé la chique. Bien sûr je faisais partie des bien loties : je suis partie vivre chez ma mère à la montagne avec mon mec. Le travail est devenu plus light et j'ai même eu un peu de chômage partiel sans grosse conséquence financière. Mais je n'ai pas supporté l'inactivité... Passer mes journées à lire des livres et mater des séries me parait toujours séduisant sur le papier mais concrètement c'est quelque chose que je supporte difficilement plus d'une journée. On a fait quelques balades, on a suivi un programme sportif et on a beaucoup cuisiné... mais la vie quotidienne, mes amis et même mes collègues, tout cela me manquait beaucoup trop. J'ai l'impression d'avoir gâché mon temps pendant ces quelques semaines (et en plus j'ai pris 4 kilos que je n'ai pas reperdu et j'ai remangé de la viande). J'essaye de me dire qu'au moins j'ai passé du temps avec ma famille et que cela m'a fait prendre conscience de certaines choses (i.e. je ne tiens pas en place et je me fais vite chier ).
Ensuite déconfinement : gros sentiment de liberté. Vite freiné par de nombreux évènements : mon copain se fait agresser lors d'une soirée ce qui me stress pendant pas mal de temps et puis les contraintes reviennent, port du masque dans la rue, week-end écourté encore et toujours à cause de la covid, etc. Au final je ne prends que de courtes vacances.
A la rentrée de gros changements : j'ai une nouvelle cheffe qui ne parle pas français, je parle donc anglais tous les jours. Elle est dans une dynamique d'évolution, de progression, et nous donne toujours de nouveaux challenges. Je progresse donc mais je suis aussi stressée et je ne suis plus du tout dans ma zone de confort au boulot. En cette période je réalise aussi que je peux plaire à d'autres mecs que mon copain et ça me fait du bien. Ca me perturbe aussi beaucoup mais la conclusion est toujours la même : c'est lui que j'aime et c'est avec lui que je veux passer ma vie.
Quoiqu'il en soit le vent de changements est vite balayé par le second confinement. Rebelote retour chez maman. Cette fois ci le travail est plus intense et j'ai un gros sentiment de ras le bol qui monte : en 2020 j'ai beaucoup travaillé et je n'ai eu aucune compensation. Je n'ai pas pu voyager, je n'ai pas pu sortir, je n'ai pas pu voir mes amis... Le simple fait de boire une bière en terrasse me manque. Ce sentiment continue en Décembre même lorsque je rentre à Paris. Je travaille, je travaille et je ne vois personne à part mon mec (et ok 2 copains en mode clandestins). Je ne peux même pas décharger ma frustration auprès de mes collègues, ce qui généralement suffit amplement et me rappelle pourquoi j'aime mon boulot malgré tout. J'ai grossi et je n'ai perdu aucun des kilos accumulés pendant ces deux confinements. En même temps le télétravail dans un petit studio, les salles de sport fermées et le temps gris de Paris n'aident pas à s'activer. Je me sens un peu au bout du rouleau mais j'essaye de garder le moral.... jusqu'à ce que je finisse aux urgences la semaine dernière.
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(Edit : et je vais rien écrire sur ce que j'attends de 2021 parce que je pense qu'on est tous un peu à marcher sur des œufs en ce qui concerne l'année qui arrive. )
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