Ma prof de Français en 2nde m'a particulièrement marquée. Déjà, parce que c'était un personnage, une femme très exubérante, dynamique, et tyrannique à demi pour rire. Elle nous poussait énormément vers le haut. Elle a décelé en moi une veine littéraire, comme elle disait, et du coup, elle me soutenait et m'encourageait constamment. J'ai toujours beaucoup lu, beaucoup écrit, mais c'est depuis ces cours avec elle que je suis réellement tombée amoureuse des mots et des sonorités.
Je garde aussi un très bon souvenir de mon prof de philo en hypokhâgne, tout simplement parce qu'il m'a guéri de ma hantise pour cette matière. En terminale, je n'aimais pas mon prof du coup je n'en touchais pas une. Je lisais en diagonale les livres qu'on devait lire, je me tapais des 7 aux dissertations et je m'en fichais royalement. Mon prof de prépa a complètement chamboulé tout ça, et grâce à son humour, sa patience, et sa générosité quand il s'agissait de partager son savoir, je suis devenue complètement gaga de ses cours. Et puis le gros déclic, c'était quand au 2ème semestre il m'a rendu une dissert' en disant : "et pour finir, mademoiselle R. 12, meilleure note de la classe. C'est drôle parce que vous avez de très bonnes dispositions pour la philosophie et vous n'en avez aucune idée." J'étais fière comme un pou et j'ai plus jamais lâché.