A l'issue de la terminale, je me suis dirigée vers une licence de physique chimie, avec un projet professionnel qui, sans être d'une grande précision, était déjà bien dessiné dans ma tête : je voulais travailler dans la vulgarisation scientifique, l'enseignement, la découverte des sciences pour les plus jeunes. Cela pouvait donc se traduire par l'enseignement dans le secondaire, ou alors, quelque chose qui m'aurait plus tenté, travailler dans des structures type Cité des Sciences, Palais de la Découverte, ou alors des journaux comme science et vie junior. Expliquer aux enfants comment se forme une bulle de savon, pourquoi nos cheveux se dressent quand on enfile un pull... Tout ça m'attirait beaucoup.
Et puis pendant ma première année j'ai réalisé une chose fondamentale : pour pouvoir vulgariser, il faut être blindé en amont sur la théorie, et donc se farcir des heures et des heures de travail théorique sombre et poussiéreux... Et là, j'ai dis stop. L'idée même de recommencer une année de plus dans cette voie m'apparaissait comme un enfermement, une promesse de déprimer pour le restant de mes jours. Outre les cours qui ne me plaisaient pas, je ne me sentais pas à ma place dans cette fac, je n'aimais pas le campus, je n'aimais pas les gens, j'avais envie de partir loin, très loin. Je me sentais globalement très seule.
Après ce cours épisode non concluant, je me suis donc dirigée vers l'orthophonie. J'ai fait une prépa à Rennes, j'ai passé le concours, je l'ai eu... et je suis partie m'installer à Paris, avec mon amoureux, et je me sens tellement mieux....
J'ai l'impression d'avoir trouvé ma place. Ma motivation n'est pas toujours au beau fixe, et je me prends souvent à avoir envie de sécher les cours pour une raison quelconque, je n'ai pas souvent une envie folle de bosser mes cours, de lire des tas de bouquins qui sont pourtant censés me passionner... Mais ce que je vois en stage me plaît, et je sais que c'est ça que j'ai envie de faire.
Changement de cap réussi, donc !