Pour ce mois-ci, nous avons décidé de vous proposer un petit (ou grand!) tour en Orient, plus précisément au Japon. Afin de pouvoir confronter notre regard d'Occidentaux, l'imaginaire (peut-être faussé) que l'on se fait de ce pays à l'autre bout du monde, avec celui des auteurs qui y vivent: nous avons choisi une liste de romans dont les auteurs sont Japonais, plutôt représentatifs de la littérature contemporaine nippone.
(Je le confesse, cette phrase est un peu alambiquée )
En bref, formule découverte japonaise pour ce mois d'Orctobre
Les belles endormies de Yasunari Kawabata
Dans quel monde entrait le vieil Eguchi lorsqu'il franchissait le seuil des Belles Endormies ?
Ce roman, publié en 1961, décrit la quête des vieillards en mal de plaisirs. Dans une mystérieuse demeure, ils viennent passer une nuit aux côtés d'adolescentes endormies sous l'effet de puissants narcotiques.
Pour Eguchi, ces nuits passées dans la chambre des voluptés lui permettront de se ressouvenir des femmes de son passé, et de se plonger dans de longues méditations. Pour atteindre, qui sait ? au seuil de la mort, à la douceur de l'enfance et au pardon de ses fautes.
La jeune fille suppliciée sur une étagère de Akira Yoshimura
Elle a seize ans, elle vient de mourir. Allongée sur un tatami, elle voit deux hommes arriver et offrir de l'argent à ses parents. Par-delà la mort, elle observe alors ce qu'il advient de son corps vendu à la science.Eichi et Sone se retrouvent par hasard. Voisins dans l'enfance, ils vivaient près d'un cimetière ouvert à tout vent, un fantastique terrain de jeux où ils faisaient parfois de terrifiantes découvertes. Mais Sone a déménagé à la mort de son père et personne n'a su ce qu'il était devenuDeux magnifiques récits à travers lesquels Yoshimura fait preuve d'une remarquable modernité d'écriture. Pour aborder le thème de la mort sans jamais se laisser gagner par le sinistre ou le morbide, il atteint une pureté de style dont la sonorité cristalline fait écho à l'étrangeté de son univers.
La ballade de l'impossible de Haruki Murakami
Oeuvre d'une ampleur exceptionnelle, placée sous le parrainage de Salinger et Fitzgerald, La Ballade de l'impossible est le livre qui a révélé Haruki Murakami. Un superbe roman d'apprentissage aux résonances autobiographiques, dans lequel l'auteur fait preuve d'une tendresse, d'un charme poétique et d'une intensité érotique saisissants.Au cours d'un voyage en avion, le narrateur entend une chanson des Beatles : «Norwegian Wood». Instantanément, il replonge dans le souvenir d'un amour vieux de dix-huit ans.Quand il était lycéen, son meilleur ami, Kizuki, s'est suicidé. Kizuki avait une amie, Naoko. Ils étaient amoureux.Un an après ce suicide, le narrateur retrouve Naoko. Elle est incertaine et angoissée, il l'aime ainsi. Une nuit, elle lui livre son secret, puis disparaîtExtrait du livre :Quand je parle d'autrefois, il s'agit tout au plus d'il y a vingt ans et, à l'époque, je vivais dans un foyer d'étudiants. J'avais dix-huit ans et je venais tout juste d'entrer à l'université. Je ne connaissais rien de Tôkyô et, comme c'était la première fois que j'allais vivre seul, mes parents, inquiets, m'avaient trouvé ce foyer. On y servait les repas, et il était pourvu de divers équipements, aussi le jeune homme de dix-huit ans inexpérimenté que j'étais pouvait-il se débrouiller. Bien sûr, il y avait aussi le côté financier. Le foyer revenait bien moins cher que si j'avais vécu seul. Un matelas et une lampe de chevet suffisaient, il n'y avait rien d'autre à acheter. Si j'avais pu, j'aurais préféré louer un appartement et vivre seul comme bon m'aurait semblé, mais, vu les frais d'inscription et de scolarité de cette université privée et ce qu'il fallait par mois pour vivre, je n'avais pas le droit de m'entêter.
Et parce que vous en demandez toujours plus, deux autres romans à découvrir si le coeur vous en dit:
Kyoto, encore de Yasunari Kawabata
Ma vie de Geisha, de Rande Brown et Mineko Iwasaki
Enjoy
(Je le confesse, cette phrase est un peu alambiquée )
En bref, formule découverte japonaise pour ce mois d'Orctobre
Les belles endormies de Yasunari Kawabata
Dans quel monde entrait le vieil Eguchi lorsqu'il franchissait le seuil des Belles Endormies ?
Ce roman, publié en 1961, décrit la quête des vieillards en mal de plaisirs. Dans une mystérieuse demeure, ils viennent passer une nuit aux côtés d'adolescentes endormies sous l'effet de puissants narcotiques.
Pour Eguchi, ces nuits passées dans la chambre des voluptés lui permettront de se ressouvenir des femmes de son passé, et de se plonger dans de longues méditations. Pour atteindre, qui sait ? au seuil de la mort, à la douceur de l'enfance et au pardon de ses fautes.
La jeune fille suppliciée sur une étagère de Akira Yoshimura
Elle a seize ans, elle vient de mourir. Allongée sur un tatami, elle voit deux hommes arriver et offrir de l'argent à ses parents. Par-delà la mort, elle observe alors ce qu'il advient de son corps vendu à la science.Eichi et Sone se retrouvent par hasard. Voisins dans l'enfance, ils vivaient près d'un cimetière ouvert à tout vent, un fantastique terrain de jeux où ils faisaient parfois de terrifiantes découvertes. Mais Sone a déménagé à la mort de son père et personne n'a su ce qu'il était devenuDeux magnifiques récits à travers lesquels Yoshimura fait preuve d'une remarquable modernité d'écriture. Pour aborder le thème de la mort sans jamais se laisser gagner par le sinistre ou le morbide, il atteint une pureté de style dont la sonorité cristalline fait écho à l'étrangeté de son univers.
La ballade de l'impossible de Haruki Murakami
Oeuvre d'une ampleur exceptionnelle, placée sous le parrainage de Salinger et Fitzgerald, La Ballade de l'impossible est le livre qui a révélé Haruki Murakami. Un superbe roman d'apprentissage aux résonances autobiographiques, dans lequel l'auteur fait preuve d'une tendresse, d'un charme poétique et d'une intensité érotique saisissants.Au cours d'un voyage en avion, le narrateur entend une chanson des Beatles : «Norwegian Wood». Instantanément, il replonge dans le souvenir d'un amour vieux de dix-huit ans.Quand il était lycéen, son meilleur ami, Kizuki, s'est suicidé. Kizuki avait une amie, Naoko. Ils étaient amoureux.Un an après ce suicide, le narrateur retrouve Naoko. Elle est incertaine et angoissée, il l'aime ainsi. Une nuit, elle lui livre son secret, puis disparaîtExtrait du livre :Quand je parle d'autrefois, il s'agit tout au plus d'il y a vingt ans et, à l'époque, je vivais dans un foyer d'étudiants. J'avais dix-huit ans et je venais tout juste d'entrer à l'université. Je ne connaissais rien de Tôkyô et, comme c'était la première fois que j'allais vivre seul, mes parents, inquiets, m'avaient trouvé ce foyer. On y servait les repas, et il était pourvu de divers équipements, aussi le jeune homme de dix-huit ans inexpérimenté que j'étais pouvait-il se débrouiller. Bien sûr, il y avait aussi le côté financier. Le foyer revenait bien moins cher que si j'avais vécu seul. Un matelas et une lampe de chevet suffisaient, il n'y avait rien d'autre à acheter. Si j'avais pu, j'aurais préféré louer un appartement et vivre seul comme bon m'aurait semblé, mais, vu les frais d'inscription et de scolarité de cette université privée et ce qu'il fallait par mois pour vivre, je n'avais pas le droit de m'entêter.
Et parce que vous en demandez toujours plus, deux autres romans à découvrir si le coeur vous en dit:
Kyoto, encore de Yasunari Kawabata
Ma vie de Geisha, de Rande Brown et Mineko Iwasaki
Enjoy