Je suis actuellement en colocation, depuis un mois !
Au départ, c'était le pire de mes cauchemars. Je refusais ça, ça m'angoissait, j'imaginais ça de façon très noire. Mais j'ai été obligée de recourir à cette solution, pour avoir un logement près et surtout, pour faire des économies monstrueuses ! Aujourd'hui, je vois d'autres élèves qui n'ont pas fait le même choix que moi : ils galèrent !
Ils habitent tous super loin, dans des logements miteux et deux fois plus chers. Alors je ne regrette vraiment pas.
J'habite avec deux garçons et trois filles, on a tous plus ou moins le même âge, sauf que pour quatre d'entre eux, c'est la première fois qu'ils vivent "seuls", et ça se voit : ils n'ont pas appris le ménage, l'indépendance... Mais je ne suis pas pessimiste : ça viendra avec le temps.
C'est vrai qu'il y a forcément des désagréments. Par exemple, ils font une fête tous les deux jours : ça hurle dans les couloirs, ils chantent, boivent comme des trous (ils ont fait un "mur de bière" et un "mur de téquila") ; j'ai retrouvé des couples nus dans le salon, un jour. Mais on se fait à tout : j'ai juste exigé qu'ils fassent impérativement le ménage une fois que c'est fini. ILs ont dû me prendre pour une chieuse mais peu importe,il y a eu du progrès.
J'apprends énormément. Apprendre à partager, déjà.
Et apprendre la tolérance, surtout. Ca ouvre vraiment l'esprit, et je me sens changée, plus facilement prête à faire des concessions. Il y a des tas de choses que je n'aurais jamais cru vivre, pourtant je respecte leur choix. On s'habitue très vite. Ca remet en cause beaucoup de nos choix de vie, de nos idées préconcues : au fond, je n'ai pas plus raison à vivre comme je le fais, chaque choix se respecte. Je me sens grandie, j'ai l'impression d'avoir plus d'expérience.
Et au niveau humain, c'est sympa. Il y a souvent quelqu'un pour discuter quand on le veut, mais on reste totalement indépendants. Et on découvre de nouvelles personnes, et leurs amis...
Bref, deux mots pour la conclusion : très instructif.