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Membre supprimé 362279
Guest
Peut etre que si un jour je suis maman, la peur de perdre mes parents sera moins forte, car justement j'aurais un enfant qui m'aidera a aller de l'avant. tandis que a ce jour j'ai l'impression de n'avoir que ma mere qui m'aime et me comprend surtout, j'ai pourtant un conjoint mais ce n'est pas du tout pareil ! avec ma mere je peux tout lui dire je sais que je n'aurais pas de reproches, pas de jugement ! oui normalement les parents sont censés mourir avant mais malheureusement il arrive que les enfants meurent avant les parents, je n'ose pas imaginer ce peut ressentir les parents ! je ne pense pas que la peur de perdre son enfant diminue quand il devient adulte, j'ai beau avoir la trentaine, ma mere s'inquietera toujours pour moi !mais pas toutes les mamans vivent cela de la meme maniere !@Zelitrex chacun vit les choses à sa manière. Mais je ne vois pas en quoi le fait d'avoir des bouffées d'amour inconditionnel serait de la sacralisation ?
Pour moi, la sacralisation, c'est un discours autour d'un truc. Comme le fait de construire un discours expliquant qu'être mère est le rôle le plus transformateur pour une femme. Par contre les bouffées d'amour, c'est pas rationnel, c'est juste une manière de vivre les choses.
Personnellement, je vis ma parentalité en montagne russe : des moments de grands agacements, et des moments d'amour intense. Y a encore des jours où je suis au travail et mon fils me manque Ce qui n'empêche pas que parfois il me saoule après 30min le soir même.
Pour autant, ces bouffées d'amour totalement irrationnelles (que j'ai aussi pour mon compagnon mais d'une manière très différentes) ne me font sacraliser ni le couple ni la maternité. Ce sont des choix de vie comme les autres
@audrey974 j'ai perdu mon père quand mon fils avait un an. C'était pas facile mais c'était dans l'ordre des choses. Et voir la vie qui continue avec mon fils, ça a aidé
Je suis sans doute très froides, mais j'ai toujours fait cette distinction dans mes deuils : il m'a été bien plus facile de faire le deuil des grands-parents décédés à plus de 80 ans que de mon oncle mort de maladie à 50 ans.
Et perdre mon fils, c'est juste pas de l'ordre du concevable. Ca n'est pas censé arriver.
Je ne sais pas si ça change quand son enfant devient adulte, et qu'on n'en est plus responsable, si la peur et l'impossibilité de changer ça diminue