Commentaires sur Ces 3 choses que j'aurais aimé qu'on me dise avant d'avoir des enfants

M

Membre supprimé 362279

Guest
@Zelitrex chacun vit les choses à sa manière. Mais je ne vois pas en quoi le fait d'avoir des bouffées d'amour inconditionnel serait de la sacralisation ?
Pour moi, la sacralisation, c'est un discours autour d'un truc. Comme le fait de construire un discours expliquant qu'être mère est le rôle le plus transformateur pour une femme. Par contre les bouffées d'amour, c'est pas rationnel, c'est juste une manière de vivre les choses.
Personnellement, je vis ma parentalité en montagne russe : des moments de grands agacements, et des moments d'amour intense. Y a encore des jours où je suis au travail et mon fils me manque :shifty: Ce qui n'empêche pas que parfois il me saoule après 30min le soir même.
Pour autant, ces bouffées d'amour totalement irrationnelles (que j'ai aussi pour mon compagnon mais d'une manière très différentes) ne me font sacraliser ni le couple ni la maternité. Ce sont des choix de vie comme les autres

@audrey974 j'ai perdu mon père quand mon fils avait un an. C'était pas facile mais c'était dans l'ordre des choses. Et voir la vie qui continue avec mon fils, ça a aidé
Je suis sans doute très froides, mais j'ai toujours fait cette distinction dans mes deuils : il m'a été bien plus facile de faire le deuil des grands-parents décédés à plus de 80 ans que de mon oncle mort de maladie à 50 ans.
Et perdre mon fils, c'est juste pas de l'ordre du concevable. Ca n'est pas censé arriver.
Je ne sais pas si ça change quand son enfant devient adulte, et qu'on n'en est plus responsable, si la peur et l'impossibilité de changer ça diminue
Peut etre que si un jour je suis maman, la peur de perdre mes parents sera moins forte, car justement j'aurais un enfant qui m'aidera a aller de l'avant. tandis que a ce jour j'ai l'impression de n'avoir que ma mere qui m'aime et me comprend surtout, j'ai pourtant un conjoint mais ce n'est pas du tout pareil ! avec ma mere je peux tout lui dire je sais que je n'aurais pas de reproches, pas de jugement ! oui normalement les parents sont censés mourir avant mais malheureusement il arrive que les enfants meurent avant les parents, je n'ose pas imaginer ce peut ressentir les parents ! je ne pense pas que la peur de perdre son enfant diminue quand il devient adulte, j'ai beau avoir la trentaine, ma mere s'inquietera toujours pour moi !mais pas toutes les mamans vivent cela de la meme maniere !
 
2 Février 2021
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@visenya. J'ai le gamin et les trois chats. Un jour, j'ai emmené l'un de mes chats chez le vétérinaire car il était tombé du premier et j'ai paniqué.
Je croyais que je ne pourrais jamais autant quelqu'un. Dès que nous avons appris ma grossesse, la peur a été très présente, ayant déjà fait une fausse couche.
Il y a un tabou qui n'est pas mentionné dans l'article : la peur de ne pas aimer autant cet enfant que celui que nous avons perdu.
Second tabou , plutôt marrant : lorsque mon chaton est né, je trouvais ça dégoûtant lorsqu'il n'avait pas été nettoyé.
 
19 Avril 2015
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Tulle
J'aime cet article et je me reconnais dans ce qui est dit, c'est exactement ce que j'ai essayé d'exprimer à la naissance de mon fils, c'est un amour qui remplit mais qui épuise aussi tellement c'est puissant. Je ne savais pas.
Pour ce qui est des angoisses forcément je suis en plein dans le cœur de cible, cauchemars et cie inclus.
Par contre devenir mère ça m'a fait pour la 1ere fois prendre conscience de la peur de ma propre mort en fait... C'est pas quelque chose qui m'angoissait outre mesure avant mais depuis, l'idée de ne pas pouvoir le voir grandir m'horrifie et la pensée du manque et de la peine que ma disparition lui causerait m'a fait un vrai choc.
Ayant perdu mon père très soudainement, je sais comme c'est dur, et puis ça s'ajoute en prime à la tristesse (et un peu de colère) qu'il n'ait pas pu connaître mon mari et mon fils et faire partie de nos vies.
 
M

Membre supprimé 177132

Guest
avoir des enfants c'est un peu comme les horcruxes dan Harry Potter, ça devient une sorte de prolongation de soi.
Et probablement une des raisons pour laquelle de nombreuses personnes ont des problèmes d'épanouissement car leur parents ont projeté sur leurs enfants ce qu'ils auraient aimé pour eux. Sans parler de tout ce qui est déni de ce que l'enfant aime.

Ma mère m'a toujours dit que dès ma naissance elle m'a toujours considéré comme une personne à part entière et je l'en remercie. Certes ça ne m'empêche pas d'avoir des soucis mais c'est déjà ça d'avoir une relation d'adultes à adultes (presque). Parce que de l'extérieur, j'ai pu remarquer que les adultes qui voient leur enfant comme leur prolongement gardent une relation parent-enfant à l'âge adulte.
 

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
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Ah et j'aurais aussi aimé qu'on me dise que ça allait me transformer en pleureuse. Bon j'ai toujours eu la larme facile mais depuis la naissance de mon fils, c'est devenu ridicule :shifty:
Je pleure pour tellement rien, du moment que ça inclut les enfants, la famille, le temps qui passe...
 
M

Membre supprimé 332225

Guest
J'aurais aimé qu'on me dise :
- tu devras t'en occuper en permanence, jour et nuit, et ne pas te plaindre sous peine de te faire traiter d'égoïste
- tu devras supporter les cris, même quand tu es à bout, même si tu es misophone (une mère n'est jamais misophone, voyons)
- tu passeras ta vie à chercher un moment calme, ou loin d'eux, et encore tu savoureras ces moments de façon toujours un peu coupable sans vraiment en profiter
- après la journée de travail, place à la deuxième journée : aller les chercher, faire à manger, les doucher les coucher sans réellement savourer leur présence
- tu ne pourras pass compter sur ton conjoint pendant les vacances puisqu'il travaille, il est pas prof, lui (ces profs qui ont mille ans de vacances, vraiment...)
- travailler tes cours pendant les vacances ? Oublie, tu auras zéro temps.
- ta fatigue passera toujours après celle des autres, tout comme ta patience (tes parents âgés et parfois susceptibles, ton mari qui travaille vraiment, lui, et qui s'occupe déjà beaucoup de sez enfants, même si globalement moins que toi)
- ...

Je suis désabusée. Oui. Et épuisée. Oui.
Je les aime, mais je pense que cet amour pourrait être plus joyeux et plus insouciant si je n'avais pas en permanence l'impression que mes réels besoins, tout le monde s'en fout.
Bref.

J'aime beaucoup la plume et les articles de Manon Portanier. J'ai cependant l'impression, personnelle, que celui-ci, bien qu'il se refuse à alimenter le concept de mère sacrificielle... parle de tous les aspects de la mère sacrificielle.

Moi je refuse ce rôle, je hurle intérieurement. Mais pas le choix : malgré mes beaux idéaux féministes, j'y suis assignée sans discussion possible (sauf sur ce forum).
L'amour et l'hypervigilence sont là aussi. J'aimerais juste passer beaucoup plus souvent le relais.
Mais peut-être que mes enfants, finalement, me manqueraient trop.

Tout de même, j'aimerais bien me sentir à nouveau exister en tant que personne à part entière...

Ambivalence maternelle. Tout le temps.
 
15 Mai 2013
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Paris
Idem que ma VDD et celle d'avant!! Cette sensation de toujours faire passer ses propres besoins en dernier c est terrible, c'est d'ailleurs ce que j'ai le plus mal vécu à la naissance de mon aînée, quand j'ai réalisé que je n'avais plus d'existence propre. Et pourtant quand j'essaye de prendre du temps pour moi je n'en profite pas car je culpabilise, j'ai l'impression que c'est au détriment du temps passé avec mes enfants qui passent déjà toute la semaine en garde avec quelqu'un d'autre, et qui ne me voient qu'une heure le matin et 2h le soir de toute leur journée... Cela me semble insupportable de "leur prendre" encore du temps pour moi seule. Et dieu sait que j'en aurai tellement besoin, juste pour me reposer et penser un peu à moi. J'admire les mères qui arrivent à faire une activité régulière par exemple.
 
19 Juin 2014
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Je suis déjà terrifiée à l'idée d'avoir des enfants. Tous ces articles font du bien à des tas de personnes à commencer par celle qui l'écrit, mais à moi, ça ne fait que rajouter une couche sur l'enfer qu'est d'avoir des enfants selon ce que j'en lis. C'est littéralement ce que je vois : l'enfer. Il y a des gens qui idéalisent la parentalité, moi c'est tout l'inverse. On est passé depuis quelques temps déjà à l'opposé de ce qu'on disait avant aux femmes avant : que c'était que du love, que la maternité c'était merveilleux, etc. Maintenant, on te montre tout de suite tous les aspects les plus dégueus et les plus insupportable en terminant par oui, mais c'est tellement merveilleux. En gros, t'auras envie de te tirer une balle, mais c'est que du love quand même. Alors pour les personnes qui ont déjà une phobie viscérale de tous les aspects de la parentalité, c'est toujours une peur de plus de débloquée. Et une d'entre elle, c'est celle de disparaître derrière ce rôle, de ne plus être moi, je ne plus avoir le droit d'être moi. Mon mari essaie de me rassurer là-dessus, mais il est bien le seul. Partout c'est l'inverse que je lis, signe que ma peur est bien justifiée. Et j'ai beau me dire que si ça m'arrive, je n'aurai qu'à en avoir rien à foutre de ce les gens diront sur ma façon d'être mère, mais je sais que je vais angoisser à mort et que la pression la plus lourde qui pèsera sur moi, ce sera la mienne. J'essaie bien de me rassurer en me disant que j'ai mis la barre du négatif tellement haut que si ça m'arrive, peut-être que je vais trouver ça pas si mal au final... mais comme toute personne qui a peur, ça ne suffit pas à me rassurer.
 

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
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@abou333 alors déjà : t'es pas obligée d'avoir des enfants.
Je connais de personnes dans la quarantainre qui n'en ont pas et qui le vivent super bien. C'est un choix comme un autre, et on peut être très très heureux sans enfant.

Maintenant, si l'envie est quand même présente : j'étais comme toi. Sauf que moi je ne paniquais pas : je me disais calmement que ça avait l'air l'enfer donc j'en voulais pas.
Par contre j'ai paniqué quand l'envie est apparue malgré tout ça :shifty:
Pour me rassurer, j'essayais de me dire que peut-être, juste peut-être, j'avais raison sur tous les aspects négatifs rationnels que je listais mais que les aspects positifs étaient trop de l'ordre de l'émotionnel et de l'immatériel et que c'est pour ça que je ne pouvais pas en faire une liste. Comme pour le couple en fait : avant de rencontrer mon compagnon, je pensais que le couple voulait dire plus de contraintes, moins de temps solo, moins de liberté... puis j'ai découvert que les aspects positifs du couple allait bien plus loin que la tendresse et le sexe, mais que j'aurais eu du mal à les expliquer à mon moi d'avant.

Et ben j'avais raison : les aspects positifs de la parentalité sont quasi impossible à expliquer. Mais certains aspects négatifs (l'accélération de la nostalgie, le rapport à la mort) le sont tout autant.

Le soucis avec la parentalité, c'est qu'elle est multiple. Y en a autant que de duo parent-enfant. Et c'est quasi impossible à prédire à l'avance comment on va le vivre
Après la naissance de mon fils, j'ia bcp dit que j'avais tellement imaginé le pire que je ne pouvais qu'être agréablement surprise. Mais récemment, une amie, aussi ancienne CF, est devenue maman et elle, elle dit que c'est exactement aussi dur que ce qu'elle imaginait, que tout est moins bien (mais bon, elle n'avait pas vraiment choisi de devenir maman, c'est pas le même parcours que moi qui ai lutté 3 ans contre l'infertilité).

Si tu veux du positif, je peux te balancer ici des paillettes à gogo (la re-découverte du monde par les yeux d'un enfant, passer des heures à observer les petites bêtes du jardin, lui faire découvrir ton livre préféré ou la mer, le rire tout le temps, les calins, le fait de ré-interroger ses valeurs et ce q'on souhaite transmettre, la douceur d'une chambre d'enfant, le fait de voir petit à petit la personnalité de ton enfant s'affirmer, partager de plus en plus de chose avec lui, le regarder dormir....)
Mais si tu veux juste qu'on te dise que c'est ok d'avoir peur, ou de ne pas vouloir d'enfant : bien sur que ça l'est. Laisse personne te dire le contraire. C'est ta vie, tu la vis pour toi et pour personne d'autres. Et non, tu ne passeras pas forcément à côté de quelque chose de magnifique si tu n'as pas d'enfant
 

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