On oublie aussi un autre paramètre : et si celle qui est agacée que son collègue ne fasse pas son boulot, impactant donc le travail du collectif, avait comme projet de progresser dans sa carrière ? Certes, ses employeurs actuels peuvent parfaitement connaître et reconnaître ses qualités, mais en entretien d’embauche il faut montrer ce dont on est capable. Et quoi de plus efficace que de dire « J’ai tenu telles responsabilités dans ce projet, qui est une réussite » et « Depuis mon arrivée, la progression a été de tant » ? Le collègue peut alors empêcher ses propres réussites à elle, et ainsi l’empêcher de pouvoir évoluer, voire gagner une certaine stabilité au travail avec un meilleur emploi, ou un emploi qui l’intéresse plus, ou avec une meilleure QVT.
Il y a ce point, mais également le simple fait qu’on peut aimer son travail. Je suis personnellement à un poste sans réel travail d’équipe mais j’aime mon travail et j’aime qu’il soit bien fait, d’autant plus que je le trouve utile à la société et que ma boite correspond à mes valeurs. Si je ne pouvais pas atteindre mes objectif parce que Machin ne travaille pas, ça me gonflerait. Et étant dans le milieu associatif, ce n’est pas comme si ma boîte avait les moyens de recruter une autre personne pour palier, surtout si deux personnes devraient suffire.
Tout ça pour dire que je ne suis pas du tout pour le flicage (très heureuse donc de ne pas travailler en équipe) et que tant que le travail est fait en temps et en heure sans stress pour tout le monde, les gens gèrent bien leur emploi du temps comme ils le veulent. Mais faut pas croire que les règles aux travail n’existent que pour le bonheur des employeurs. Elles permettent également le maintien de la bonne santé des salariés. Si un déconne, stresse les autres et ne veut pas changer alors que les autres prennent déjà sur eux la plupart du temps et on déjà tenté de lui en parler, un rappel des règles peut aussi être bénéfique.
Ouin ouin, Machin est cafteur, c’est aussi le bon mot pour les égoïstes de ne pas changer. Pourquoi partir du principe que le dernier recours à une situation problématique en parlant au manager n’est rien d’autre que de la délation ?