C'est étrange comment deux situations qui ont des points communs ont des conséquences différentes.
De mon enfance, davantage que les bons souvenirs quand ma mère avait de l'argent, ce sont les galères financières qui ont suivi qui m'ont marquée.
Il est donc impensable pour moi d'être à découvert. C'est mon objectif numéro 1 côté finances. Tout passera toujours après cet objectif.
Oui, j'ai envie de profiter de la vie, oui j'ai envie de retrouver cette insouciance vécue petite quand on avait de belles vacances.
Mais je ne peux pas profiter avec de l'argent qui ne m'appartient pas, c'est au-dessus de mes forces. J'ai vu les conséquences sur la vie de ma mère et je ne veux pas le même parcours qu'elle.
Bien sûr, je parle de cas où c'est possible. Pas des cas où on a une mère célibataire qui après l'enchaînement de plusieurs coups durs comme maladie de longue durée, licenciement et compagnie, se retrouve obligée de dépenser plus que ce qu'elle n'a pour nourrir ses 3 enfants. Là, je ne suis pas assez stupide pour juger.
Mais dans le témoignage, on est d'accord qu'on parle d'un découvert évitable vu qu'il s'agit de dépenses plaisir, pas de dépenses obligatoires.
J'imagine que c'est plus dur que ça n'en a l'air vu qu'elle est consciente du problème. Tout comme arrêter de fumer est plus dur que ce qu'on croit quand on n'est pas fumeur.
N'empêche que tant qu'on ne le vit pas, c'est difficile à comprendre. En tout cas, pour la control freak de l'argent que je suis, c'est très dur de comprendre comment on peut accepter le découvert et vivre avec. Je calcule tout, je compare tout, j'analyse tout. Et si je n'ai pas l'argent, je ne dépense pas même si j'en ai très envie. Je me tape 35 minutes de marche à 1h du matin pour rentrer chez moi s'il n'y a plus de transport en commun plutôt que d'appeler un taxi. Si j'ai un resto non prévu alors que j'en ai déjà fait un y a pas longtemps, je fais attention à ce que je prends et tant pis pour la boisson même si j'en ai envie, l'eau plate fera l'affaire. Ainsi de suite.
J'espère que la Madz arrivera à se sortir de cette situation. Et surtout que son métier, qui est à la fois un métier difficile, utile et qui nécessite des compétences importantes, sera enfin reconnu à sa juste valeur. Ce n'est pas normal de dévaloriser autant les enseignants, que ce soit les exigences ubuesques du Gouvernement et du Parlement, le salaire insuffisant ou les commentaires déplacés de la population.