Rejeter la faute sur le manque de confiance des femmes, c’est une tactique classique, mais ça commence à se savoir que c’est un peu plus compliqué que ça et que le problème est en fait largement systémique
C’est comme les entreprises qui créent des réseaux féminins et se fixent des objectifs de recrutement avec un pourcentage minimum de femmes, tout en continuant à promouvoir des mecs aux plus hauts postes et sans jamais remettre en question la culture ultra masculine et l’ambiance « boys club » de l’organisation.
S’il y a beaucoup moins de femmes dans un secteur, c’est pas la peine de chercher bien loin : c’est qu’elles n’y sont pas les bienvenues. Et qu’elles doivent batailler 10 fois plus que les hommes (considérés comme étant légitimes par défaut) pour se faire leur place. On peut créer autant de réseaux bullshit qu’on veut, et déplorer la larme à l’œil le manque « de talents », si on ne remet pas en cause la structure et la culture patriarcale de l’organisation, on n’arrivera à rien. Des femmes compétentes et talentueuses il y en a plein (et mon petit côté misandre a bien envie d’ajouter : il y en a même plus que les hommes
).
Le souci c’est plutôt de comprendre qu’on ne peut pas les attirer en leur proposant toujours le même vieux monde, fait de vieux mecs persuadés d’être plus légitimes, de remarques sexistes et de combines discrètes visant à les écarter (puisqu’elles sont vues comme d’éternelles intruses) des postes de pouvoir.