Je pense qu'il y aura toujours du notall, moi-même je suis parfois dans le notall quand j'estime qu'il est important de tenir compte des situations individuelles et pas seulement du système.
Et pourtant je suis féministe également, et il y a d'autres militantes qui font parfois dans le notall aussi quand elles l'estiment nécessaire.
J'estime que le problème n'est pas le notall mais pourquoi et comment on l'utilise.
Encore faut-il qu'ils n'essayent pas de dire que ce n'est pas la religion le problème mais les êtres humains.
c'est mon opinion aussi , et pourtant je ne suis pas religieuse (je suis même très opposée à la religion en général).
Bien évidemment qu'il y a des écrits et préceptes misogynes dans toutes les religions, mais si on constate que tel ou tel pays est plus ou moins tolérant par rapport à certaines choses, c'est bien parce qu'il y a une interprétation humaine des textes, et une sélection de ces derniers dans les pratiques religieuses (ainsi qu'une volonté de s'adapter ou non aux réalités de la société actuelle). Ce sont bien les gens qui décident de choisir tels textes importants plutôt que tels autres textes.
Donc de mon point de vue, je ne vois pas comment on peut séparer la religion des pratiquants, les deux sont intrinsèquement liés.
Et le fait de choisir tels ou tels préceptes et/ou d'en ignorer d'autres est un choix purement politique, et pas seulement culturel ou religieux, je trouve.
Il suffit de regarder l'histoire des religions pour s'en rendre compte, à commencer par les courants émergents au Moyen-Âge comme l'anglicanisme/le gallicanisme - qui est une volonté de nationaliser la religion afin que l'église arrête de se mêler de la politique nationale, et bien évidemment le protestantisme qui était extrêmement politique déjà à l'époque (début XVIe siècle) et qui refusait notamment que le pape dise comment interpréter des textes religieux (d'où le besoin protestant de traduire la bible dans la langue du lecteur, et plus seulement en latin). La religion est éminemment politique, et donc forcément liée à l'humain et ses convictions non seulement religieuses ou culturelles mais aussi politiques.
EDIT : je rajoute notamment qu'il y a deux grandes manières de pratiquer une religion, de ce que j'en ai constaté - on peut la vivre comme une culture, une manière de vivre; ou bien on peut la vivre de manière légaliste (comme si c'était une loi qui dirigeait tout). Les deux manières de pratiquer ont des conséquences différentes, et des niveaux de tolérances différents, me semble-t-il.