Arf... C'est un débat qui me semble sans fin et qui est décidément plus complexe qu'il n'en a l'air.
Pour les frenectomies, je reste sidérée d'en entendre encore parler en ce termes. Il faut que je me renseigne sur les chiffres exacts, mais clairement depuis que j'exerce en rééducation linguale, je n'ai vu aucun patient frectomisé à la naissance. C'est peut-être un phénomène très récent, peut-être est-il pratiqué à nouveau par défaut et avec abus, mais vraiment pour le moment, je n'ai de problèmes qu'avec des gamins/adultes avec un frein de langue trop court. Jusqu'à l'aberration parfois et ce alors que la plupart des médecins n'ont aucune sensibilisation dans ce domaine. Ce qui me fait m'interroger : est-ce qu'il y a un problème à pratiquer la frenectomie sur les bébés ? Je veux dire, les épisios, on sait que ça peut être traumatisant, entraîner des complications et avoir des séquelles, mais du coup, quid de la frénectomie? Et pourquoi ne parle-t-on de frenectomies qu'à travers le prisme de l'alimentation du nourrisson, sans jamais évoquer les autres problèmes qu'un frein trop court peut entraîner? Bref, ça mérite d'être creusé.
Sinon concernant l'ostéopathie, je ne doute pas que le débat kiné/ostéo existe chez certains, mais en pratique, il est loin d'être central. Près d'un kiné sur trois est aussi ostéopathe et je n'ai jamais rencontré un collègue qui y soit opposé. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'ostéopathie, mais ce n'est sans doute pas le meilleur endroit pour le faire. Toujours est-il que cette pratique n'a pas vocation à se substituer à de la rééducation kinésithérapeutique - ni à aucune autre pratique d'ailleurs.
En ressenti personnel, je dirais qu'au contraire, les ostéos sont souvent les premiers à rediriger les patients vers le personnel soignant compétant (que ce soit kiné, médecin, podologue ou même dentiste), là où la plupart des soignants est enfermée dans son domaine de connaissance sans jamais s'intéresser au travail pluridisciplinaire.
Dans le cas très spécifique des kinés, on n'a pas le droit au diagnostic. Soit. Sauf que les médecins sont souvent des billes en musculo-squelettique, tout simplement parce que ce n'est pas leur domaine, et que c'est quand même à eux de dire ce qu'il ne va pas. On se retrouve donc avec des ordonnances au mieux vagues, au pire carrément à côté de la plaque, souvent sans examens complémentaires et roule ma poule, démerde-toi avec. Si vous avez un kiné qui s'en tient à l'ordonnance, ça donne quoi de fait? Je trouve que le dogme médical en France est sclérosé par l'immobilisme et cette non-communication. C'est une plaie qui mène à des errances thérapeutiques pour les patients et à une prise en charge à peine correcte. Oui on manque de moyens et de temps, mais si on commençait par se montrer un peu plus humbles, on aurait aussi peut-être moins de charlantants pour s'engouffrer dans la faille.
Édit: il est peut-être bon de préciser que je ne suis pas ostéopathe.
Pour les frenectomies, je reste sidérée d'en entendre encore parler en ce termes. Il faut que je me renseigne sur les chiffres exacts, mais clairement depuis que j'exerce en rééducation linguale, je n'ai vu aucun patient frectomisé à la naissance. C'est peut-être un phénomène très récent, peut-être est-il pratiqué à nouveau par défaut et avec abus, mais vraiment pour le moment, je n'ai de problèmes qu'avec des gamins/adultes avec un frein de langue trop court. Jusqu'à l'aberration parfois et ce alors que la plupart des médecins n'ont aucune sensibilisation dans ce domaine. Ce qui me fait m'interroger : est-ce qu'il y a un problème à pratiquer la frenectomie sur les bébés ? Je veux dire, les épisios, on sait que ça peut être traumatisant, entraîner des complications et avoir des séquelles, mais du coup, quid de la frénectomie? Et pourquoi ne parle-t-on de frenectomies qu'à travers le prisme de l'alimentation du nourrisson, sans jamais évoquer les autres problèmes qu'un frein trop court peut entraîner? Bref, ça mérite d'être creusé.
Sinon concernant l'ostéopathie, je ne doute pas que le débat kiné/ostéo existe chez certains, mais en pratique, il est loin d'être central. Près d'un kiné sur trois est aussi ostéopathe et je n'ai jamais rencontré un collègue qui y soit opposé. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'ostéopathie, mais ce n'est sans doute pas le meilleur endroit pour le faire. Toujours est-il que cette pratique n'a pas vocation à se substituer à de la rééducation kinésithérapeutique - ni à aucune autre pratique d'ailleurs.
En ressenti personnel, je dirais qu'au contraire, les ostéos sont souvent les premiers à rediriger les patients vers le personnel soignant compétant (que ce soit kiné, médecin, podologue ou même dentiste), là où la plupart des soignants est enfermée dans son domaine de connaissance sans jamais s'intéresser au travail pluridisciplinaire.
Dans le cas très spécifique des kinés, on n'a pas le droit au diagnostic. Soit. Sauf que les médecins sont souvent des billes en musculo-squelettique, tout simplement parce que ce n'est pas leur domaine, et que c'est quand même à eux de dire ce qu'il ne va pas. On se retrouve donc avec des ordonnances au mieux vagues, au pire carrément à côté de la plaque, souvent sans examens complémentaires et roule ma poule, démerde-toi avec. Si vous avez un kiné qui s'en tient à l'ordonnance, ça donne quoi de fait? Je trouve que le dogme médical en France est sclérosé par l'immobilisme et cette non-communication. C'est une plaie qui mène à des errances thérapeutiques pour les patients et à une prise en charge à peine correcte. Oui on manque de moyens et de temps, mais si on commençait par se montrer un peu plus humbles, on aurait aussi peut-être moins de charlantants pour s'engouffrer dans la faille.
Édit: il est peut-être bon de préciser que je ne suis pas ostéopathe.
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