@Musmula je ne comprends même pas pourquoi tu me cites, j'ai jamais parlé de toi. Si j'avais voulu je t'aurai cité, je n'ai même pas vu ta participation au topic
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Mais à part ça, c'est une réalité qu'on oppose les femmes ayant accouché sans péridurale et celles avec. Il y a toujours un revers de la médaille, bien sûr : sois tu es folle, sois tu es une héroïne guerrière d'un côté, sois tu es raisonnable, sois tu n'as pas vraiment accouché de l'autre. Et rien n'est vrai dans ces arguments, ce sont des jugements de valeurs sans fondement.
Le shoot d'hormones hyper intense qui accompagne l'expulsion du bébé, suivi de la retombée tout aussi rapide, peut donner l'impression qu'on vient d'accomplir un acte extraordinaire, mais dans les faits, accoucher sous péridurale ou par césarienne n'est pas moins extraordinaire. Les processus biologiques à l'oeuvre dans l'accouchement sont de toute façon extraordinaire.
Oui, plus de césarienne = plus de thune pour les médecins, dans un système de santé majoritairement privé, comme au Brésil, mais pas que, aux USA aussi. Dans un système de santé majoritairement (ou au moins à part égale) public comme le nôtre, ça n'a pas d'intérêt financier pour la structure. L'augmentation des interventions ne facilite pas non plus la tâche des médecins, c'est une méconnaissance des protocoles en cours dans les hôpitaux publics français que de dire ça.
Il suffit de prendre l'exemple de la péridurale. Déjà il y a le coup du produit, le coup du salaire de l'anesthésiste, majoré s'il/elle est en garde. Péridurale veut dire pose d'un monitoring constant sur la future maman, ce qui n'est pas forcément le cas sans péridurale. Ça veut aussi dire plus de passage de la SF dans la salle de travail, donc un personnel plus mobilisé.
L'extraction "aux instruments", c'est pareil. Il faut faire venir l'obstétricien/nne, donc rebelote la mobilisation du personnel.
La césarienne c'est encore pire, il faut le/la chirurgien.ne, le/la gynéco (si c'est pas la même personne), l'anesthésiste et/ou son infirmier.e et un ou deux infirmier.es de bloc. Pour
une patiente, deux si on compte le bébé à naître.
Sans compter le matériel chirurgical, le chariot de réanimation et tout le bazar.
De la même manière on peut se dire déclenchement+ péridurale et hop ça roule, ça va aller vite. Sauf que non, la réalité c'est que ça
peut aller vite, comme ça peut encore prendre une plombe.
Donc non, dans notre système de santé actuel, on n'a pas intérêt financièrement à promouvoir les césarienne et la sur-médication, au contraire on a tout intérêt à promouvoir la réduction de l'utilisation d'antalgiques et les accouchements """"naturels"""".
Peut être que ça te choque de penser que l'augmentation de la "publicité" autour des accouchements sans antalgique n'est pas tout à fait sans motif, mais c'est une réalité. Ça ne veut pas dire que les femmes qui le font sont des idiotes qui ont subi un lavage de cerveau, ça veut juste dire qu'il faut, comme dans tout, être circonspect sur les "modes" sociales, leur émergence et à qui elles profitent.
Et ne pas hésiter à réfléchir à ses envies d'accouchement et ce qu'on veut pour soit. Tout en gardant à l'esprit la faisabilité de la chose (en fonction de ce que pratique la clinique/hôpital/maternité/maison de naissance/whatever où l'on va) et le fait qu'une partie n'est de toute façon pas maîtrisable.