@Hazel_P J'aimerais te répondre en te donnant un exemple récent : Caroline Cayeux, ministre des collectivités territoriales, a remis sa démission "à la suite d’un différend avec la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) qui estime sous-évaluée sa déclaration de patrimoine".
Elle n'a pas été condamnée pour quoi que ce soit. Une instance a estimé que sa déclaration était sous-évaluée, mais pour l'instant l'ex-ministre conteste. Jusqu'à preuve du contraire, on peut lui appliquer le principe de la présomption d'innocence. Et pourtant, elle a démissionné. Jérôme Cahuzac en son temps avait également remis sa démission dès sa mise en examen.
Dans le monde de l'entreprise, quand un employé est soupçonné d'une faute grave, on n'attend pas une condamnation définitive de la justice pour agir. Déjà parce que ça prend des années d'avoir une éventuelle condamnation. Ensuite parce que une faute grave ça peut être des faits qui n'ont pas besoin d'avoir été prouvés par un tribunal. En général, une enquête interne détermine si les faits sont suffisamment graves. "Atteinte à la réputation de l'entreprise", c'est par exemple un motif de licenciement.
Il n'y a vraiment que dans les affaires d'AS qu'on tient à attendre un jugement et une condamnation judiciaire.