À titre collectif, je suis contente que le gouvernement ait décidé de prendre des mesures pour les moins de 25 ans. J'estime toutefois que les plus "ambitieuses" s'adressent en priorité aux entreprises qui décideraient d'embaucher des jeunes et non à ces dernier.e.s.
À titre individuel, je me sens laissée pour compte : j'ai 26 ans, je suis en Master 2 et dois entrer sur le "marché du travail". Je suis donc dans la même situation que les jeunes dont il est question, mais trop "vieille" pour bénéficier des aides.
Sauf que le propriétaire de la structure dans laquelle j'étais stagiaire a mis fin à mon contrat du jour au lendemain et sans me payer, que je me retrouve sur le carreau pour l'été et obligée de faire des baby-sittings afin d'être moins un "boulet" pour mes parents chez qui je vis, que j'étudie dans le domaine de la solidarité, dans lequel il y a peu de ressources, et que j'habite dans une région où les "grosses associations" comme La Croix-Rouge ou le Secours populaire fonctionnent avant tout grâce aux bénévoles.
J'ai aussi la difficulté supplémentaire de vivre avec des troubles psychiques (anxiété et dépression principalement) qui impactent fortement mon quotidien et me freinent dans ma recherche d'emploi, d'autant que mon stage et sa fin brutale m'ont pas mal cognée sur les plans physique et psychologique.
Bref, je me sens bien mal partie et j'ai l'impression que le gouvernement ne lèvera pas le petit doigt pour les gens vivant des situations similaires à la mienne...