Complètement d'accord avec
@Camility Jane le problème est bien plus sociétal qu'autre chose. Il y avait un excellent reportage d'Infrarouge (qui est peut-être difficile à trouver en replay maintenant) nommé "La science a mauvais genre". Il y avait une expérience très intéressante dans le reportage pour prouver à quel point les biais cognitifs affectaient la capacité des hommes et des femmes à résoudre du calcul mental par exemple :
On a pris un échantillon de femmes et d'hommes ayant les mêmes capacités en calcul mental.
On les a mis.es dans un scanner puis on leur pose deux séries d'opérations un peu complexes, lors de la première série (série de contrôle) on laisse juste les participant.e.s résoudre les opérations, ensuite on compare les résultats. Sans surprise le taux de réussite est sensiblement le même chez les femmes et chez les hommes, les mêmes zones du cerveau s'activent lors de la résolution des opérations.
Ensuite lors de la deuxième série on dit aux participant.e.s juste avant que la série commence "avec cette série, on a remarqué un écart entre le score des hommes et des femmes". Et là on observe quoi ? Le résultat des femmes est bien inférieur et celui des hommes monte. Les zones du cerveau qui s'activent chez les femmes n'étaient plus les mêmes que celles de hommes.
La remarque initiale n'était même pas de dire que les résultats des femmes étaient plus bas non, juste qu'il y avait une
différence (sans mentionner en faveur de qui). Mais par défaut les femmes ont toutes interprété cette remarque comme "les femmes doivent avoir des résultats plus bas" à cause d'un biais cognitif, cela à généré une certaine anxiété/inquiétude et le cerveau n'a pas pu dédier autant de ressources pour effectuer les calculs, d'où le score plus faible. Au contraire les hommes ont interprété cette remarque comme "les hommes devraient avoir de meilleurs résultats".
C'est avec ce genre d'expérience qu'on réalise aussi à quel point les biais cognitifs jouent un role immense sans même que l'on ne s'en rende compte. Ca dépasse bien plus cette histoire de premier ministre. Ces biais se forgent années après années passées dans une société sexiste.