Assassin. Il ne se dit pas le mot, mais plutôt j'écoute avec lui dans sa tête sonner un carillon qui doit être fait de toutes les clochettes du muguet, des clochettes des fleurs du printemps, des clochettes en porcelaine, en verre, en eau, en air. Sa tête est un taillis qui chante. Lui-même, il est une noce enrubannée qui dévale, violon en tête et bouton d'oranger sur le noir des vestons, un chemin creux d'avril. Il croit bondir, l'adolescent, de vallon fleuri en vallon fleuri, jusqu'à la paillasse où le vieux enfouissait son magot. Il la tourne, la retourne, l'éventre, la vide de sa laine mais il ne trouve rien car rien n'est plus difficile à découvrir comme l'argent après un meurtre commis exprès.