Je suis plutot d'accord avec cet article et ce passage "Alors que les demoiselles peuvent s’amuser à s’embrasser à pleine bouche en soirée, sans pour autant être taxées de lesbiennes, de gouines ou de goudous, attisant au contraire la curiosité et le désir des autres, des garçons qui s’amuseraient aux mêmes jeux provoqueraient immédiatement un malaise, et seraient la cible facile de vannes homophobes. La bisexualité, même simulée, même pour rire, est acceptée pour les filles, pas pour les garçons, qui se doivent de rester de bons hétéros."
Cependant, je crois que la bisexualité chez les femmes est un cul de sac aujourd'hui. En tant que bisexuelle, (et je déteste utiliser ce mot), il va sans dire que je ne peux librement, et je ne pense pas être la seule, exprimer réellement mon affection, mon désir, ma sympathie, mon appuie, tout ce qu'on veux pour une personne de sexe féminin sans que la société, la norme masculine prenne ça pour un appel au voyeurisme de monsieur, du mâle.
En somme, en tant que femme, soit vous êtes hétéro et un peu bi, mais pas une vraie, une qui va vraiment être hétéro mais jouer avec une autre pour séduire et plaire, soit vous êtes goudou, guine, mal baisée, ce qu'on voudra. Soit dans la norme, ou soit en exclu.
C'est pour ça que je me définis comme lesbienne au 3/4, je ne supporte pas qu'on m'assimile à forcément un objet de convoitise parce que je suis une femme, que je suis jolie, piquante, drôle mais qu'en + j'ai le malheur de désire d'autres femmes donc forcément, ça sera pour plaire. Je n'ai pas besoin de ça pour plaire. Et je ne me reconnais pas du tout dans le milieu hétéro qu'on voudrais nous présenter (médias, cinéma, musique, couples célèbres etc)
Maintenant pour les hommes, je trouve ça dommage que les hommes s'enferment eux mêmes dans des rôles pré conçut, tout comme la misogynie féminine envers nous même je dirais est encore très forte.
Quand j'entends des hommes se réduire à l'état de bête ou "bibitte" sur pâtes, êtres versatile, un peu ado, qui a besoin d'une femme/mère/putain, qui n'est de toutes façons qu'une "homme" et donc, est grossier, balourd, vulgaire, manquant de classe, et trouvant donc légitime de s'exprimer de manière + que douteuse parfois sur le sexe, je ne comprends pas trop. Je me dis "mais, il y a un bien un homme sur terre qui a du dire "merde, je refuse de m'abaisser à ce genre de choses !"
Peut être que je suis trop dans une optique de surhomme ou que je dépasse le texte en lui même, mais parfois, ça me semble tellement évident toutes ces notions qu'on nous pointe devant notre nez, sur l'inégalité des sexes, grandit comme quelque chose de si "naturel", que je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas encore des milieux, des groupes d'émancipations masculines et anti sexiste qui s'érigent et disent merde, "j'aime qu'on me sodomise, j'aime porter du rose, j'aime de temps à autre prendre soin de moi, et ça ne fait pas de moi une tata. Et même, je préfererais être une tata, qu'être une parodie d'hétéro".
Edit : Et puis pour moi, il n'y a pas de vrai homme, ou vrai femme. J'aime à considérer l'autre comme un humain avant un sexe, je n'aime vraiment pas réduire quelqu'un à son sexe, ça serait comme le réduire à sa couleur de peau. Mais bon, je sais bien qu'au vu de tout ce que je lis vois, il y a toujours ces notions de "mais je ne suis qu'un Homme/une Femme"