Je reviens vous donner des nouvelles des gens qui m'arrêtent dans la rue pour que je donne des sous à une assoc. Ils sont sur le chemin de la fac et m'arrêtent donc
tous les jours, 2 à 4 fois par jour.
Aujourd'hui, AIDES.
Première femme, la quarantaine, très sympa. Je lui explique que (pour une fois) ce qu'elle défend me touche vraiment, que si j'avais des revenus fixes je donnerais avec plaisir, et que quand j'ai des sous il m'arrive de donner. On parle aussi de l'assoc pour laquelle je milite (alliance anti corrida) et elle me laisse partir avec un grand sourire.
100m plus loin, une fille jeune, blonde, aux yeux bleus. Je lui explique que je viens de parler avec sa collègue "et alors ?" et alors je n'ai pas de revenus fixes, donc pas la possibilité de donner pour le moment. Sa réponse :
"tu crois vraiment que ça va t'empêcher de mettre du fromage dans tes pâtes de nous filer 7€ par mois ?" (sur un ton particulièrement hargneux)
J'étais
, je suis partie.
7€ pour moi, c'est 2 repas au resto U, ou 2 places de cinéma, ou encore le prix de mon aller-retour en train chaque semaine. Oui, c'est beaucoup, oui, ça ne rentre pas dans mon budget. Et pourtant je ne suis pas miséreuse. Mais j'ai trouvé ça vraiment blessant.