Bonjour à toutes,
Je sais pas trop où poster ça. Bon le titre à de quoi choquer j'avoue, c'était pour le clic. Mais je vais mieux m'expliquer ici. Je vais présenter un peu mon parcours en-dessous pour vous présenter pourquoi j'en viens à cette question.
J'ai 22 ans, et je suis sexuellement active depuis mes 15 ans environ (avec une agression sexuelle comme première fois). J'ai fréquenté que des hommes jusqu'à maintenant. La plupart de mes relations ont été un échec, par peur d'être seule et non-confiance en moi j'ai choisi des hommes abusifs, manipulateurs, etc. J'ai subi un autre viol par la suite d'une personne en qui j'avais confiance, puis une agression sexuelle que j'ai encore du mal à qualifier de viol. Pendant mon adolescence, je voulais me donner l'image d'une femme sexuellement libérée, bien dans sa peau (alors qu'en fait je subissais), parce que je voulais ressembler à une féministe libérée (ce qui du coup à fait que je n'ai pas vu ce qui m'arrivait vraiment). Bref, j'ai continué à courir après le prince charmant, même en étant féministe, j'ai continué à avoir cette vision idéale de l'homme salvateur qui m'a été induite pendant ma première socialisation, et de laquelle j'ai du mal à me défaire. J'ai du mal à l'admettre, mais j'ai souvent des "obsessions" sur des hommes parce que je pense à chaque fois avoir trouvé LE bon. Alors j'en suis venue à accepter des choses intolérables.
Ce n'est que lors de ma dernière relation que j'ai réalisé qu'un couple pouvait être sain, et stable. Malheureusement, je viens de rompre ... parce qu'il m'a trompée (des choses pas saines étaient présentes, que je n'avais pas décelé au début).
De ces multiples relations, j'ai néanmoins acquis un peu d'expérience. Je pourrais citer trois points :
- les hommes, même les non-manipulateurs, avaient pour la plupart peur des idées féministes, étaient égoïstes au lit (voire violeurs), et surtout PEU ENCLINS A COMMUNIQUER SUR LEURS ÉMOTIONS. Ça m'a rendue dingue, je sais que ça fait partie de la socialisation des hommes et du patriarcat, mais alors que moi j'ai un besoin constant de remise en question et d'introspection, je n'ai fait face qu'à des murs.
- j'ai tendance à essayer de voir la séduction d'un point de vue féministe - ne pas laisser l'homme payer, et vivre ma sexualité à fond (tout en étant en dissonance cognitive par le fait de trouver le prince charmant). Mais voilà, ce que j'en ai retenu c'est du coup avoir été prise pour une femme non-respectable et bonne à jeter après une nuit. Quelques semaines de plan cul à la limite. Aujourd'hui je ne me comporte plus comme ça, je me "préserve", pas pour plaire aux hommes (loin de là!) mais pour ne plus être maltraitée.
- je suis attirée par des hommes charismatiques et "dominants". C'est hyper problématique pour moi, parce que ça va complètement à l'encontre de mes idées en tant que féministe. La plupart étaient des militants, un peu à gauche, qui disaient être féministes ... mais au final avaient un discours ultra-problématique sur la question, avec lesquels je ne pouvais pas discuter de ça. J'avais l'impression d'être bernée.
Bref, j'en suis venue à développer une réelle méfiance vis-à-vis des hommes, et une réelle méfiance vis-à-vis de moi-même qui a tendance à choisir toujours les pires.
D'un autre côté, j'ai vraiment envie de construire des relations moins patriarco-centrées. J'ai des relations beaucoup plus saines avec les femmes, parce que je ne leur cours pas après en me disant que c'est peut-être la princesse charmante. C'est probable que cette idée de "changer de paradigme" soit encore un problème lié à ma peur d'être seule (j'ai pas vraiment résolu la question là-dessus), mais c'est aussi une volonté d'améliorer mon bien-être en général en me coupant des comportements trop auto-destructeurs liés notamment au patriarcat. Je sais que j'ai déjà été sexuellement attirée par des femmes (au nombre de trois exactement), et j'ai été surprise de voir que je l'étais. Je ne me considère pas bisexuelle, car ce n'est pas allé plus loin que le fantasme et il s'agit bien ici de sexualité, et non d'amour.
Mais du coup je me pose la question, est-ce que le fait d'être sexuellement attirée par quelques femmes fait de moi-même une potentielle amoureuse des femmes ? Bref, où est la limite entre hétérosexualité, homosexualité et bisexualité ? Est-ce que si quelqu'un ne sait pas au plus profond de lui-même depuis le début qu'il est homosexuel.le (comme dans beaucoup de témoignages d'hommes et femmes homosexuel.le.s), ça tend à confirmer l'hétérosexualité ?
Merci de vos réponses
Désolé pour le pavé + désolé si je dis des choses potentiellement homophobes, transphobes etc. Il s'agit de questions personnelles et peut-être que je les pose mal. N'hésitez pas à me dire si les questions sont mal posées.
Je sais pas trop où poster ça. Bon le titre à de quoi choquer j'avoue, c'était pour le clic. Mais je vais mieux m'expliquer ici. Je vais présenter un peu mon parcours en-dessous pour vous présenter pourquoi j'en viens à cette question.
J'ai 22 ans, et je suis sexuellement active depuis mes 15 ans environ (avec une agression sexuelle comme première fois). J'ai fréquenté que des hommes jusqu'à maintenant. La plupart de mes relations ont été un échec, par peur d'être seule et non-confiance en moi j'ai choisi des hommes abusifs, manipulateurs, etc. J'ai subi un autre viol par la suite d'une personne en qui j'avais confiance, puis une agression sexuelle que j'ai encore du mal à qualifier de viol. Pendant mon adolescence, je voulais me donner l'image d'une femme sexuellement libérée, bien dans sa peau (alors qu'en fait je subissais), parce que je voulais ressembler à une féministe libérée (ce qui du coup à fait que je n'ai pas vu ce qui m'arrivait vraiment). Bref, j'ai continué à courir après le prince charmant, même en étant féministe, j'ai continué à avoir cette vision idéale de l'homme salvateur qui m'a été induite pendant ma première socialisation, et de laquelle j'ai du mal à me défaire. J'ai du mal à l'admettre, mais j'ai souvent des "obsessions" sur des hommes parce que je pense à chaque fois avoir trouvé LE bon. Alors j'en suis venue à accepter des choses intolérables.
Ce n'est que lors de ma dernière relation que j'ai réalisé qu'un couple pouvait être sain, et stable. Malheureusement, je viens de rompre ... parce qu'il m'a trompée (des choses pas saines étaient présentes, que je n'avais pas décelé au début).
De ces multiples relations, j'ai néanmoins acquis un peu d'expérience. Je pourrais citer trois points :
- les hommes, même les non-manipulateurs, avaient pour la plupart peur des idées féministes, étaient égoïstes au lit (voire violeurs), et surtout PEU ENCLINS A COMMUNIQUER SUR LEURS ÉMOTIONS. Ça m'a rendue dingue, je sais que ça fait partie de la socialisation des hommes et du patriarcat, mais alors que moi j'ai un besoin constant de remise en question et d'introspection, je n'ai fait face qu'à des murs.
- j'ai tendance à essayer de voir la séduction d'un point de vue féministe - ne pas laisser l'homme payer, et vivre ma sexualité à fond (tout en étant en dissonance cognitive par le fait de trouver le prince charmant). Mais voilà, ce que j'en ai retenu c'est du coup avoir été prise pour une femme non-respectable et bonne à jeter après une nuit. Quelques semaines de plan cul à la limite. Aujourd'hui je ne me comporte plus comme ça, je me "préserve", pas pour plaire aux hommes (loin de là!) mais pour ne plus être maltraitée.
- je suis attirée par des hommes charismatiques et "dominants". C'est hyper problématique pour moi, parce que ça va complètement à l'encontre de mes idées en tant que féministe. La plupart étaient des militants, un peu à gauche, qui disaient être féministes ... mais au final avaient un discours ultra-problématique sur la question, avec lesquels je ne pouvais pas discuter de ça. J'avais l'impression d'être bernée.
Bref, j'en suis venue à développer une réelle méfiance vis-à-vis des hommes, et une réelle méfiance vis-à-vis de moi-même qui a tendance à choisir toujours les pires.
D'un autre côté, j'ai vraiment envie de construire des relations moins patriarco-centrées. J'ai des relations beaucoup plus saines avec les femmes, parce que je ne leur cours pas après en me disant que c'est peut-être la princesse charmante. C'est probable que cette idée de "changer de paradigme" soit encore un problème lié à ma peur d'être seule (j'ai pas vraiment résolu la question là-dessus), mais c'est aussi une volonté d'améliorer mon bien-être en général en me coupant des comportements trop auto-destructeurs liés notamment au patriarcat. Je sais que j'ai déjà été sexuellement attirée par des femmes (au nombre de trois exactement), et j'ai été surprise de voir que je l'étais. Je ne me considère pas bisexuelle, car ce n'est pas allé plus loin que le fantasme et il s'agit bien ici de sexualité, et non d'amour.
Mais du coup je me pose la question, est-ce que le fait d'être sexuellement attirée par quelques femmes fait de moi-même une potentielle amoureuse des femmes ? Bref, où est la limite entre hétérosexualité, homosexualité et bisexualité ? Est-ce que si quelqu'un ne sait pas au plus profond de lui-même depuis le début qu'il est homosexuel.le (comme dans beaucoup de témoignages d'hommes et femmes homosexuel.le.s), ça tend à confirmer l'hétérosexualité ?
Merci de vos réponses
Désolé pour le pavé + désolé si je dis des choses potentiellement homophobes, transphobes etc. Il s'agit de questions personnelles et peut-être que je les pose mal. N'hésitez pas à me dire si les questions sont mal posées.