Témoignage intéressant et effectivement très bien écrit même si on ne m'ôtera pas de l'esprit que la prostitution est un phénomène issu d'une construction sociale des genres (les hommes étant quoi qu'on en dise une minorité dans le milieu et ne souffrant pas des même pressions sociales constantes depuis la naissance que les femmes) qui est éminemment déplorable.
Les études ont également prouvés que coucher avec des hommes pour de l'argent, et avec des hommes pas forcément choisis équivaut ni plus ni moins à des viols répétés, avec les conséquences psychologiques qu'on connaît. Encore une fois, jamais une femme ne choisit ce métier si elle a le choix avec d'autres métiers aussi "rentables" et moins contraignant.
Bref, on pourrait en parler des heures.
Certains me diront que je manque d'ouverture d'esprit. Moi je leur répond qu'il y a un moment où il faut arrêter avec cet esprit "moderne" qui voudrait tout nuancer. Oui, sans être manichéen, il y a des choses que l'on peut qualifier de "bonnes", "souhaitables" et d'autres non.
Comme le dit Kant dans sa "Critique de la raison pure", pour trouver la "vérité", l'acte juste, pour savoir comment déterminer si une chose est "bonne" ou pas, il suffit de se poser la question suivante: "-Puis-je vouloir faire de ma pensée, de ma conclusion sur ce sujet une loi universelle, qui s'applique à tous?" ainsi, très vite, la réponse apparaît clairement.
Il ne s'agit pas là de faire fi des particularités de chacun ni de généraliser mais plutôt de se demander, naturellement, qu'est-ce qui est bon pour tout le monde et qu'est-ce qui ne l'est pas. La prostitution, en l’occurrence, occasionnelle ou quotidienne, forcée ou décidée par dépit, de luxe ou des bas-fonds n'apparaît pas comme quelque chose que l'on peut souhaiter à l'ensemble de l'humanité.