Dans les
années 1990, dans la province du
Henan, les autorités, et notamment Liu Quanxi, directeur de la Santé du Henan, ont été responsables de la transmission du virus à très grande échelle par transfusion sanguine. Les dons étant rémunérés, les donneurs (essentiellement des paysans pauvres) affluaient en masse, alors que les conditions sanitaires étaient précaires et qu'il n'y avait aucun suivi des produits. La contamination a même touché les donneurs, du fait de la réutilisation des aiguilles, un manque de stérilisation, et de la réinjection du sang d'autres donneurs après extraction du plasma. Cette épidémie a décimé la province, avec de nombreux orphelins ; on estime que certains villages, dits « villages du SIDA », ont été touchés à 80 %. Ces pratiques n'ont été interdites qu'en
1998.